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Vie des institutions de la République: Six nouveaux membres de la HCJ prêtent serment

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Par   LANATION, le 14 oct. 2015 à 07h41

Le président de la République a reçu, hier mardi 13 octobre, le serment de six nouveaux députés appelés à servir comme juge à la Haute Cour de Justice. Il soutient la nécessité de réformer l’institution.

Candide Azannaï, Adam Bagoudou, Benoît Dègla, Valentin Djènontin, Sacca Lafia, Edmond Zinsou, tous issus de la 7è législature font leur entrée à la Haute Cour de Justice. Ces nouveaux juges ont dit, conformément à la Constitution du 11 décembre 1990, leur serment devant le bureau de l’Assemblée nationale et le président de la République. Ils ont promis «de remplir leurs fonctions, de l'exercer en toute impartialité, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, et de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence de la HCJ».

Après avoir reçu leur serment, le chef de l’Etat a réitéré aux nouveaux juges la ferme détermination de son gouvernement à poursuivre la lutte contre la corruption. Mais Boni Yayi déplore l’inaction de cette institution constitutionnelle chargée de juger le président de la République et les ministres, en cas d’infraction commise dans l’exercice de leur fonction. La raison, la complexité de la procédure de mise en accusation dans laquelle le Parlement joue un rôle essentiel. Il en veut pour preuve les six dossiers transmis par son gouvernement qui, en dépit des efforts de l’Exécutif, sont restés sans suite. «Nous réalisons qu’en l’état actuel de ses textes, les missions sont difficiles à accomplir. Cette procédure complexe et tributaire en bonne partie du bon vouloir des députés, donne à penser que l’accomplissement de la mission de la Haute Cour de Justice est une gageure», souligne-t-il.
Pour le président de la République, il y a nécessité d’opérer des réformes pour simplifier la procédure et permettre aux juges de la HCJ de disposer des éléments pour accomplir leur mission. «L’heure est venue pour que la réforme se fasse sans délai. Il faut introduire des amendements dans la loi fondamentale», conclut-il.