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Violences faites aux femmes et aux filles: Quand l’amour tourne au drame

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Par   Maryse ASSOGBADJO, le 20 sept. 2016 à 04h04

En dépit des campagnes de sensibilisation pour lutter contre les violences faites aux femmes (Vff), le phénomène a toujours la peau dure. Le crime commis sur dame Léonida Capo-Chichi a offert une fois de plus, lundi 19 septembre, l’occasion au Wildaf-Bénin, de dénoncer les violences conjugales et de sensibiliser pour un changement de comportement.

Quand l’amour change de facette, les dégâts sont parfois inhumains et dégradants. L’histoire de sexe qui a coûté la vie à Léonida Capo-Chichi, 28 ans et mère d’un enfant d’environ un an en est un fait palpable. Les faits remontent à la nuit du 29 au 30 juillet 2016 aux environs de 4heures du matin, selon les témoignages de la voisine de la victime.

La même source renseigne que la victime aurait déclaré avant sa mort que c’est suite à son refus de satisfaire le plaisir sexuel de son concubin, le nommé Ghislain Gnanguènon que celui-ci s’en était pris à elle. L’‘’auteur des faits’’ avec qui elle aurait entamé une relation amoureuse depuis environ six mois, n’a trouvé d’autres moyens de se venger d’elle que de renverser de l’essence sur son corps et de la brûler vive alors qu’elle dormait. Conduite d’urgence à l’hôpital st Luc dans la matinée du samedi 30 juillet, tout le corps enflammé, elle fut transférée au Cnhu au regard de la gravité de ses blessures, rapporte le Wildaf.
Le corps de la victime, selon les examinateurs, présentait des brûlures très graves dont l’impact avait gagné plus de la moitié du corps et son pronostic vital était engagé, rapporte encore le Wildaf-Bénin qui a animé un point de presse ce lundi à son siège pour alerter l’opinion publique contre cet énième cas de violences faites aux femmes (Vff).
Informé de la situation, le réseau par l’entremise de Me Alexandrine Saizonou Bédié, présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin (Afa), a effectué les diligences nécessaires en vue de suivre l’évolution du dossier. Malheureusement, dame Léonida Capo-Chichi, a succombé à ses brûlures dans l’après-midi du lundi 1er août, regrettent les conférenciers.
En portant à la connaissance de l’opinion publique ce drame, le Wildaf-Bénin compte sur la justice béninoise pour dire le droit contre l’auteur du crime, mis en garde à vue le 15 septembre dernier et présenté au procureur de la République le lundi 19 septembre.
« Nous n’avons pas le moindre doute que justice sera rendue…, une justice éducative parce que opposant une tolérance zéro à de tels actes, qui se répètent de plus en plus, et sont de plus en plus ignobles et injurieux du caractère si précieux de la personne humaine », tempère la coordonatrice du Wildaf, Huguette Bokpè Gnancadja. Elle en a profité pour exhorter les victimes des violences à rompre le silence pour dénoncer leurs bourreaux.