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Visite du président français à Cotonou: François Hollande salue la démocratie béninoise

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Par   LANATION, le 02 juil. 2015 à 23h13

Il ne fait l’ombre d’aucun doute, la vitalité de la démocratie béninoise a pesé dans le choix de Cotonou comme première destination de son troisième voyage officiel sur le continent africain. « J’ai décidé de venir au Bénin parce que vous êtes aussi une référence sur le continent, pour le rythme de la démocratie, la régularité dans la tenue des élections. Si je suis ici, c’est aussi pour montrer qu’il y a des exemples à donner », martèle François Hollande, lors d’un message devant les membres des institutions de la République.

Le président français inscrit à l’actif du pays, deux alternances au pouvoir, une Constitution jamais tripatouillée, des élections régulières, preuves que le Bénin a réussi à donner à ses institutions une pleine tradition démocratique. Il a tenu à rendre hommage aux présidents Nicéphore Soglo, Mathieu Kérékou et Boni Yayi, trois présidents de l’ère du renouveau qui se sont employés à garder solide l’édifice démocratique béninois dans une sous-région qui traverse souvent des zones de turbulences. Pour lui le Bénin est attaché à la paix et aux droits de l’Homme comme son pays, la France. Les deux pays peuvent donc agir ensemble pour porter des valeurs communes et des initiatives.

Le défi sécuritaire dans la sous-région a toujours suscité l’intérêt du gouvernement béninois, et François Hollande l’a fait remarquer. «La France est à vos cotés pour la sécurité. Ce projet sur lequel vous avez travaillé demeure d’actualité. Nous n’intervenons pas forcément parce qu’un pays est attaqué. La France doit intervenir lorsqu’il y a menace du terrorisme. Et contre le terrorisme, il doit avoir une réponse commune », soutient-il. Pour lui, l’enjeu sécuritaire dans la sous-région va au-delà de la stabilité sur le continent africain, d’autant que ses répercussions n’épargnent aucunement les pays occidentaux. « En appuyant les Africains contre le terrorisme, nous nous protégeons aussi. Et la France avait aussi à honorer sa dette vis-à-vis de l’Afrique dont les soldats ont contribué à sa libéralisation lors de la deuxième guerre mondiale. Nous n’oublions rien de ce sacrifice», s’exclame-t-il. Mais Hollande soutient que la meilleure des manières, c’est d’accompagner les pays africains à renforcer les actions de développement porteuses de stabilité et de sécurité. Raison pour laquelle la France accorde du prix à l’éducation et à la formation.
Le rendez-vous de Paris sur le climat est crucial pour François Hollande qui dit compter sur la mobilisation des Etats africains pour trouver un accord sur les changements climatiques. «L’enjeu, c’est d’assurer à travers la lutte contre le réchauffement climatique, le passage pour le développement des pays comme le Bénin. Nous devons chercher l’accord et je sais que je dois compter sur votre soutien », martèle-t-il, ajoutant que derrière les changements climatiques, il y a la lutte contre les inégalités. Il conclut: «Nous avons besoin de l’Afrique et l’Afrique a besoin de la Conférence de Paris pour protéger notre planète. L’Afrique sera essentielle dans la réussite de cette conférence. La France sera toujours à vos cotés car nous partageons avec vous les mêmes ambitions, le respect de la nature et des droits humains».