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Visite du président français à Cotonou: Hollande et Yayi, même vision sur le climat !

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Par   LANATION, le 02 juil. 2015 à 22h40

Le Bénin et la France partagent les mêmes visions de développement, en l’occurrence sur les questions liées aux changements climatiques. Boni Yayi et son homologue François Hollande l’ont encore martelé hier, jeudi 2 juillet, pendant le séjour du locataire de l’Elysée à Cotonou. Le rapprochement de l’axe Paris-Cotonou aussi !

Les autorités béninoises devront sans doute l’enregistrer comme un réel succès diplomatique. La visite hier du président de la République française vient davantage rapprocher l’axe Paris-Cotonou, avec à la clé un nouvel élan de coopération devant impacter les populations béninoises. Le tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat, doublé d’une réunion élargie entre les deux gouvernements, s’est soldé par la signature d’importants accords de partenariat. Ces accords hors domaines de concentration touchent notamment les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle ainsi que l’appui des grandes villes béninoises à répondre au défi du changement climatique.
«Votre visite d’Etat traduit la qualité exceptionnelle des relations d’amitié qui lient nos deux peuples, une amitié qui plonge ses racines dans les liens séculaires qui unissent nos deux pays », indique le président de la République. Il se réjouit surtout de ce que le Bénin continue de compter parmi les 17 pays prioritaires pour l’affectation des moyens concessionnels de l’aide publique au développement.
Le document d’accord-cadre de partenariat 2006-2010 a permis au pays d’engranger 101 milliards de francs CFA, investis dans trois secteurs prioritaires : appui à la gouvernance démocratique et financière, atteinte des OMD, appui aux secteurs de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de la culture. Cet accord a été renouvelé l’année dernière pour trois ans, avec une dotation de près de 70 milliards de francs CFA. Pour Boni Yayi, il vient surtout accompagner les réformes économiques majeures entreprises ces dernières années par son gouvernement, qui affiche une moyenne de croissance de 6%. « Le Bénin apparait comme le premier pays de l’UEMOA où le taux de pauvreté monétaire est le plus bas et fait partie des pays du continent attendus pour la réalisation d’au moins cinq des huit OMD », se vante le chef de l’Etat.

Même vision sur le climat !

La France et le Bénin partagent la même vision sur les changements climatiques, ce qui explique la forte attente du gouvernement Boni Yayi quant à la réussite de la conférence de Paris sur le climat. « La COP 21 reste une échéance cruciale pour engager les pays de la planète autour d’un accord qui limite le réchauffement de la terre à un niveau soutenable pour les générations présentes et futures», soutient Boni Yayi. Ce qu’il considère comme un rendez-vous de la dernière chance, insiste-t-il, doit pouvoir aboutir à un accord juridiquement contraignant, prévoyant un financement additionnel et adéquat sur l’opérationnalisation du Fonds mondial du climat. De manière à apporter une réponse efficace aux changements climatiques. Plus clairement, les attentes du Bénin concernent la facilitation de l’accès au Fonds vert pour le climat, la garantie de financement de la période post 2020, les transferts de technologies et le renforcement des capacités humaines. Boni Yayi mobilise également la France autour de l’enjeu énergétique de son pays. « Dans l’immédiat et pour tenir compte de sa situation de vulnérabilité chronique en matière d’accès à l’énergie, le Bénin voudrait travailler avec la France, sur des actions urgentes », plaide-t-il. Il évoque en l’occurrence la construction d’une centrale solaire d’une capacité de 20 Mw, la réfection et la mise en service opérationnel de trois centrales électriques d’une capacité totale de 36Mw., le renforcement de l’expertise de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité. Cotonou demande également le soutien de Paris pour abriter le siège de l’Agence africaine d’électrification. «Nous partageons la vision selon laquelle aucun développement n’est envisageable sans énergie dont la maîtrise est également source d’emplois pour les jeunes et les femmes », conclut-il.