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Wilfried Léandre Houngbédji au sujet de la révision de la Constitution: « Pour le gouvernement, ce débat n’existe pas »

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Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement

La polémique actuelle au sujet d’une éventuelle révision de la Constitution n’intéresse pas le gouvernement. C’est ce qu’a fait savoir Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, lors d’une sortie médiatique, mercredi 10 janvier dernier. 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 12 janv. 2024 à 03h01 Durée 3 min.
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« Pour le gouvernement, ce débat n’existe pas ». Avec fermeté, Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, clarifie la position du gouvernement sur la polémique concernant une éventuelle révision de la Constitution. Pour le porte-parole, le gouvernement n’est nullement mêlé à ce qui se dit sur la question. Presque accusateur, il estime que « l’opposition ne devrait pas être là pour entretenir des polémiques inutiles ». Car à l’heure actuelle, le débat ne porte sur aucune proposition de texte. Mieux, aucune procédure de modification n’est amorcée.

En fait, selon les polémistes, le chef de l’Etat aurait des ambitions de réviser la Constitution pour aller vers un troisième quinquennat. Mais Wilfried Léandre Houngbédji s’inscrit entièrement en faux contre ces suspicions.

Selon lui, toute hypothèse d’un troisième mandat pour le président Patrice Talon est à écarter. Pour illustration, alors qu’il avait l’entièreté du parlement acquise à sa cause, le chef de l’Etat, en introduisant le projet de révision de la Constitution en octobre 2019, n’a pas voulu se donner des avantages en levant les verrous liés aux mandats. Au contraire, soutient le porte-parole du gouvernement, des dispositions avaient été prises pour renforcer la limitation des mandats. La nouvelle Constitution votée fixe ainsi que nul ne peut être de sa vie président de la République pendant plus de deux mandats.

La Constitution ayant prévu elle-même les conditions de sa modification, le secrétaire général adjoint du gouvernement estime qu’il ne faut pas en faire un événement extraordinaire. D’ailleurs, rappelle-t-il, Louis Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, lors de la cérémonie de son investiture, avait déjà annoncé les couleurs d’une révision de la Constitution. « Dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement porter à la Constitution, les retouches qui s’imposent, en vue de son amélioration constante, tout en conservant les fondamentaux, notamment l’option républicaine et démocratique et la limitation à deux du nombre de mandats du président de la République. Les réflexions relatives à la modification si nécessaire de la loi organique relative aux lois de finances pourraient aussi être menées, en vue de garantir une participation encore plus importante de l’Assemblée nationale à l’orientation et aux autres phases du processus budgétaire», annonçait le président de l’Assemblée nationale, en avril dernier lors de son investiture.

De ce fait, il ne serait donc pas surprenant que le débat surgisse. « Il y aura débat si le projet de révision de la Constitution prend corps et porte sur des points précis », nuance alors le porte-parole du gouvernement. Il martèle que le chef de l’Etat ne s’emploiera pas, dans ce cas, à s’offrir des possibilités d’un troisième quinquennat.