La Nation Bénin...
La Vice-Présidente du
Bénin, Mariam Chabi Talata a partagé son parcours surtout politique, ses
convictions et les défis rencontrés dans un processus de Wo-mentoring au profit
des femmes de la quatrième promotion de l’École politique féminine multipartite
de l’IGD, hier, samedi 09 Août 2025 à Cotonou.
Entre humour, réalisme et conseils, Mariam Chabi Talata a exhorté les participantes à bâtir leur engagement sur des valeurs solides, à ne pas céder face au mépris et aux petites propositions ou pressions et à « travailler à faire grandir leur parti pour que le parti les fasse grandir en retour ».
L’humilité au service de la Nation
La dame qu’on qualifie d’humble, quoiqu’ayant une main de fer dans un gant de velours est une ancienne enseignante et inspectrice de l’enseignement secondaire.
Elle s’est engagée en politique en 2001, après avoir longtemps perçu ce milieu comme « le lieu où l’on se salit les mains»
Finalement, son
entrée en politique sera motivée par la nécessité d’agir de l’intérieur et non
point de continuer à critiquer de l’extérieur:
« Si vous reprochez à un milieu un certain nombre de travers, ce n’est
pas en restant en dehors que vous pourrez induire des changements. »
Qualités et éthique en politique
Pour elle, la réussite ne repose pas seulement sur les compétences techniques. Elle affirme: « Pour aller loin et pour faire une longue carrière, il faut vraiment des qualités morales. En politique, vous ne pouvez pas émerger si les gens n’ont pas confiance en vous. »
Elle cite la volonté, le sens du service, le dévouement et le sacrifice comme piliers indispensables.
Les obstacles d’une femme en politique
La vice-présidente n’a pas éludé les résistances masculines : « Une femme en politique est perçue par les hommes comme une intrusive. »
Elle se souvient des doutes exprimés à ses débuts comme Première Vice-Présidente de l’Assemblée où il se disait: « Elle a peur de prendre le maillet. » en référence à sa réticence au départ d’entrer pleinement dans son rôle.
Mais ces épreuves sont devenues un moteur pour la femme politique en excercice qu’elle était: « Il faut se donner un moral d’acier pour surmonter toutes les difficultés. »
La persévérance comme clé
Elle met en garde
contre l’impatience et la recherche immédiate de postes. Pour elle,
l’engagement politique au-delà d’intérêts partisans devrait être l’intérêt
supérieur de la nation et « Tant que l’objectif visé n’est pas atteint, il
n’est pas l’heure de se décourager. »
« Quand on est militant, on travaille à faire grandir son parti et c’est en retour que le parti nous fait grandir. »
En conclusion, elle a
appelé les participantes à assumer leur rôle avec détermination : « Nous devons
être les plus préparées à gérer toutes sortes de situations.»