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20e Journée mondiale du donneur de sang à Bohicon: L’appel à l’engagement solidaire

Santé
Sibylle Assavêdo, représentante du ministre de la Santé Sibylle Assavêdo, représentante du ministre de la Santé

C’est la commune de Bohicon dans le département du Zou qui a accueilli, hier mercredi 14 juin, la célébration de la 20e journée mondiale du donneur de sang (Jmds) 2023.  Une célébration présidée par la directrice de cabinet adjointe du ministère de la Santé, Sibylle Assavêdo, entourée des autorités politico-administratives.

Par   Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines, le 15 juin 2023 à 09h10 Durée 3 min.
#sang #Don de sang
Le thème de cette 20e Journée mondiale du donneur de sang est intitulé ‘’Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent !’’. C’est un appel à l’engagement solidaire. Ce thème met l’accent sur la notion de partage qui vise surtout à attirer l’attention de chaque citoyen sur la générosité à travers le don de sang régulier et la responsabilité des acteurs du sous-secteur de la transfusion sanguine à tout mettre en œuvre pour fidéliser l’ensemble des donneurs de sang.
Présentant le tableau du Zou en la matière, le préfet Firmin Kouton dira que dans le Zou-Collines, en moyenne par jour, 80 poches de produits sanguins pour 86 demandes sont cédées aux malades contre 40 poches de sang collectées; le nombre de receveurs de produits sanguins est supérieur au nombre de donneurs de sang. Il fait observer  que, de par sa situation géographique, le Zou satisfait aussi un nombre important de demandes de produits sanguins provenant des formations sanitaires des autres départements. 
Quant au Dr Alfattah Onifadé, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), il rappelle que le don de sang peut faire la différence entre la vie et la mort dans certaines situations telles que des accidents graves, des complications liées à la grossesse, des cas de paludisme grave chez l’enfant ou encore des maladies chroniques comme la leucémie. Dans la Région africaine de l’Oms, fait-il observer, en dépit des progrès importants réalisés, force est de constater qu’à ce jour, de nombreux pays et en particulier ceux à faibles revenus restent confrontés à des stocks de sang souvent insuffisants pour répondre aux besoins des communautés. 
Pour relever les nombreux défis persistants, l’Organisation mondiale de la santé a mis en place le Cadre d’action 2020-2023 visant à favoriser l’accès universel et durable à des produits sanguins sûrs, efficaces et dont la qualité est garantie. Ce cadre a pour ambition de fournir une orientation stratégique aux efforts mondiaux visant à éliminer les obstacles actuels à la sécurité et à la disponibilité des composants et des produits sanguins. La vision du Bureau régional de l’Oms pour l’Afrique est aujourd’hui orientée vers la mobilisation conséquente de financements suffisants et durables et augmenter les taux de don de sang. C’est aussi de renforcer la capacité des pays à séparer le sang donné en ses composants tels que les concentrés de globules rouges, les concentrés de plaquettes, le plasma frais congelé et le cryoprécipité, et mettre un terme aux pratiques cliniques de transfusion qui ne répondent pas aux normes.
Pour la représentante du ministre de la Santé, Sibylle Assavêdo, cette journée, au-delà de son caractère festif, interpelle la conscience de chacun sur son engagement à sauver des vies. Il revient donc à chaque citoyen de jouer sa partition pour la disponibilité du Sang sécurisé dans les établissements de soins.
Dr Sibylle Assavêdo invite les autorités locales à désormais accorder une oreille plus attentive et favorable aux préoccupations des Services de la transfusion sanguine, car face au besoin de sang, aucun autre produit ne peut le remplacer. Par conséquent, elle en appelle à une synergie d’actions avec l’Association des donneurs de sang bénévoles du Bénin pour développer de meilleures stratégies de mobilisation et de collaboration avec la population cible pour garantir aux malades une disponibilité en temps réel des produits sanguins sécurisés sur l’ensemble du territoire national.
Il est à signaler qu’à l’issue de cette célébration, plusieurs donneurs de sang ont été distingués.  

L’accès au sang

Selon le rapport de situation sur la disponibilité, la sécurité et la qualité du sang dans la Région africaine de l’Oms en 2022, la collecte de sang reste faible avec un taux moyen de 5,9 dons pour 1 000 personnes, beaucoup moins que les besoins estimés de 10 unités/1 000 habitants par an ; tandis que dans les pays à revenu élevé, ce taux est de 33,1 dons pour 1 000 personnes. 
De plus, les patients paient en moyenne 42 dollars américains de leur poche, soit environ 
21 000 à 25 000 F Cfa pour avoir accès à du sang sécurisé. Ces données factuelles nous indiquent qu’il reste encore beaucoup à faire pour répondre aux besoins des patients dans nos pays et atteindre les objectifs de l’autosuffisance.