La Nation Bénin...
Trois discours sur des thématiques en lien avec
le développement du leadership ont, de par la teneur des mots et la justesse de
l’expression, apporté de la sève à l’arbre de la parole planté il y a treize
ans, par Tenguè et Iroko Toastmasters clubs. C’est dans le cadre de la fête de
la parole célébrée ce samedi 25 novembre à Parakou.
« La fête de la parole est une rencontre
annuelle des Toastmasters du monde entier, pour une démonstration publique de
ce qu’ils savent mieux faire, l’art de convaincre et de séduire par la parole
». Marie Gbeniga Biaou, présidente du comité d’organisation de la 13e édition
de la fête de la parole, explique que Tenguè Toastmasters Club de Parakou,
s’inscrit dans cette dynamique et célèbre chaque année, l’art de l’éloquence,
la puissance de la parole, et l’épanouissement de la communication. La prise de
la parole, à l’en croire, ne se résume pas à la capacité de parler, mais à la
capacité de connecter, d’inspirer et de transformer. Chaque discours, chaque
mot prononcé est une invitation à la réflexion, un appel à l’action, une
promesse de croissance personnelle et collective. « Vos discours sont des
œuvres d’art, chaque mot soigneusement choisi, chaque geste intentionnel,
contribuant à l’édification d’un monde où la parole est une force positive, une
force qui inspire, persuade et motive », a-t-elle insisté. Puisqu’il s’agit de
discours, trois orateurs vont tenir en haleine le public au cours de cette 13e
édition de la fête de la parole. Le thème central est tiré d’une citation de
Philippe Meirieu, un enseignant français, spécialisé dans la science de l’éducation,
qui a mis en place une méthode lui permettant d’offrir aux élèves, la
possibilité de choisir leur temps d’enseignement et leur méthode de travail
dans chaque discipline, et cette expérience s’est révélée concluante. D’où
cette pensée :
« Apprendre, c’est avoir un projet. C’est se
projeter différent dans l’avenir ».
Le premier orateur part donc de l’histoire de
Daryl, un élève passionné des voitures, pour montrer comment son enseignant est
parti de cette passion pour lui faire construire son savoir. Daryl devait
effectuer des recherches sur les caractéristiques d’une voiture, les marques,
les langages appropriés, toucher par ricochet des notions de français, de
mathématique et autres disciplines enseignées et en faire un exposé à ses
camarades. Il devint un expert de la matière, un élève épanoui. Le deuxième
orateur s’appuiera sur l’histoire de Irène, une élève brillante, qui au terme
d’un devoir de classe, reçoit la note de 3/20 en mathématique, sa matière de
prédilection, pour avoir perdu du temps sur la partie la plus difficile de
l’épreuve, un temps qui ne sera jamais rattrapé en raison du stress qui
s’empara d’elle sur le reste du sujet, presque à la fin de la durée accordée.
Cet orateur aussi, dans un style plaisant, structuré et accrochant, regard
parlant, se détache de sa note, et gestuel à l’appui, captive son public pour
parler de l’importance de la gestion du temps, qui impacte le développement du
leadership.
Quant au dernier orateur, il va s’appesantir
sur la place essentielle qu’occupe la planification dans la réussite de tout
projet. On retiendra de cette prestation, que la bonne planification n’est pas
celle qui élimine les problèmes, mais
celle qui permet de les détecter avant qu’ils ne deviennent des
urgences. Le public a joué sa partition au cours de cette célébration de l’art
oratoire à travers la session des improvisations. A l’évaluation générale,
Venceslas Olowo va féliciter les différents orateurs, et Didier Voitan,
président Tenguè Toastmaster, les contributeurs à la réussite de cette 13e
édition de la fête de la parole, qui s’achève sur des pas de danse esquissés.