69e Pèlerinage marial Dassa 2023: Invite à la fraternité universelle et à la foi

Durant trois jours, vendredi, samedi et dimanche, le pèlerinage de Dassa a mobilisé des milliers de fidèles de l’Eglise catholique de rite romain, venus de par le monde pour prendre part à ce rendez-vous religieux sur le site de la grotte mariale Notre Dame d’Arigbo de Dassa-Zoumè. Un moment de communion entre chrétiens catholiques pour louer Dieu et honorer la Vierge Marie dans la fraternité universelle et la foi inébranlable. 

La messe de clôture de ce pèlerinage annuel a été présidée par Mgr Bernard de Clairvaux Toha, évêque de Djougou, chargé des pèlerinages, entouré des évêques du Bénin. Une célébration à laquelle ont pris part plusieurs personnalités aussi bien religieuses que politico-administratives à divers niveaux et de nombreux pèlerins venus honorer "Marie, mère de l’Eglise".

A l’occasion, Mgr Bernard de Clairvaux Toha a insisté sur l’importance de Marie, pour tous ceux qui suivent le Christ. Il présente la Vierge Marie comme un canal de grâces par excellence ; une mère dévouée, une humble servante ; une femme de foi ; un exemple pour tout chrétien. Et comme ce fut le cas dans les Saintes Ecritures, Marie continue de prier et d’intercéder pour chacun auprès de Jésus-Christ. Elle est un chemin inestimable vers son Fils. C’est en cela que le thème de la soixante-neuvième édition du pèlerinage : « Avec Marie, allons à la rencontre du Christ », trouve son sens, selon Mgr Bernard de Clairvaux Toha. Lors de son homélie, il indique que tous les textes du jour se rejoignent pour inviter les chrétiens à la fraternité universelle et la foi inébranlable dans la recherche d’une paix durable. Commentant les textes du jour, Mgr Bernard de Clairvaux Toha met l’accent sur le caractère universel du salut, sans aucune distinction et la nécessité pour les chrétiens d’être des artisans de paix. S’attardant sur l’évangile, le prélat invite les chrétiens, non seulement à réaliser combien ils ont du prix aux yeux de Dieu mais aussi à faire preuve d’endurance et de persévérance dans la prière car Dieu ne reste pas insensible aux supplications de celui qui crie vers Lui.

« La foi est capable de lever tous les obstacles. La foi semble être la clé pour rencontrer le Christ et bénéficier de ses largesses », a affirmé l’évêque de Djougou, chargé des pèlerinages. La péricope évangélique en donne la preuve. En effet, l’évangile de Matthieu au chapitre 15, versets 21 à 28, relate la rencontre de Jésus avec une femme cananéenne qui a supplié le Seigneur à maintes reprises afin qu’il sauve sa fille cruellement tourmentée par un démon. Jésus a eu des paroles rudes à son égard : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens ». Malgré de telles paroles qui auraient pu la dissuader sinon même la décevoir, la femme a persévéré dans sa supplication en répondant : « Oui, Seigneur, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maitres ». Une insistance et une persistance qui lui ont valu le miracle, la réalisation de son vœu. « Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande ; 

qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie », rapporte l’évangéliste. Il en ressort, selon Mgr Bernard de Clairvaux Toha, que la foi inébranlable fait arracher au chrétien les largesses de Dieu, quelles que soient les considérations. « Quelles que soient les difficultés de la vie, nous devons persévérer dans la recherche de Jésus. Et dans notre marche vers le Christ, il convient de réaliser que des obstacles peuvent entraver notre rencontre avec Lui. Ne baissons pas les bras ! Devant l’adversité, rappelons-nous que Marie est là pour nous conduire même lorsque les obstacles semblent accablants, insupportables », a conseillé le prédicateur. Les pèlerins ont vécu cette Eucharistie de clôture dans la ferveur, en action de grâces à Dieu pour ses merveilles et en confiant leurs intentions au pied de Notre Dame d’Arigbo. 

L’évêque de Djougou a par ailleurs saisi l’occasion de cette messe pontificale pour réaffirmer la position de la Conférence épiscopale du Bénin sur la crise au Niger notamment la nécessité d’éviter tout conflit et d’adopter une démarche pacifique.