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Adjarra: Un adepte du culte Oro blessé à coups de machette

Culture
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A peine démarrées, dimanche 20 août dernier dans l’Ouémé-Plateau, les festivités annuelles du culte Oro ont enregistré des actes de violence à Adjarra où un adepte a été blessé à coups de machette au crâne. La Police est saisie de l’affaire et les auteurs recherchés. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, le 24 août 2023 à 09h27 Durée 3 min.
#Oro
Un adepte du culte Oro a été agressé dans la nuit du dimanche 20 août dernier, jour du lancement des festivités annuelles 2023. Il s’en est sorti avec de grosses blessures au niveau du crâne. Il aurait été charcuté à coups de machette. Les faits se sont déroulés dans la commune d’Adjarra précisément au niveau de la forêt sacrée d’Oro de Tôhôba sise dans l’arrondissement central. Tout serait parti, selon certaines sources sur place, d’une altercation entre deux groupes d’adeptes dont celui du dignitaire et chef de la forêt sacrée. Les deux camps membres de la même forêt sacrée étaient en pleine animation quand leurs chemins se sont croisés cette nuit-là. Une altercation a éclaté entre eux pour des raisons jusqu’ici non élucidées. Un peu comme s’ils se cherchaient avant. L’altercation s’est terminée malheureusement dans une effusion de sang avec un adepte grièvement blessé au crâne. Il aurait reçu des coups de coupe-coupe sur la tête. Ce dernier a été vite pris en charge à l’hôpital où une grosse suture lui a été faite au niveau de la partie crânière blessée. Selon nos sources, après le crime, les éléments du groupe agresseur dont le haut dignitaire et chef de la forêt sacrée en question ont tous pris la poudre d’escampette et n’ont plus fait signe de vie jusqu’ici. Les agresseurs seraient actuellement activement recherchés par la Police républicaine qui serait saisie de l’affaire. Il en serait de même des autorités communales d’Adjarra et préfectorales de l’Ouémé. Toutes seraient informées de cet acte ignoble. 

L’agresseur en fuite  

Joint au téléphone, le président de l’Association des dignitaires du culte Oro de l’Ouémé, Bernard Adjibodoun, dit être bien aussi au parfum de l’acte de violence déploré. Seulement, il précise que les deux groupes protagonistes ne sont pas membres de son creuset. Ils s’en sont retirés  depuis parce que décidés à fonctionner en vase clos au mépris des textes de la République, a informé Bernard Adjibodoun. « Il s’agit des groupes rebelles à mon association », a indiqué le président de l’Association des dignitaires du culte Oro de l’Ouémé. « La célébration des festivités du culte Oro n’est pas une occasion de règlement de comptes entre adeptes », a-t-il ajouté. Pour Bernard Adjibodoun, tout doit se dérouler pendant les 17 jours dans la paix, la fraternité et suivant les prescriptions des autorités administratives. Lesquelles autorités, renseigne Bernard Adjibodoun, ont exigé que les manifestations se déroulent de minuit à 4 h du matin rigoureusement. Ceci pour permettre que les musulmans aillent à la mosquée, les  chrétiens à l’église et les enfants aux cours de vacances. Bernard 
Adjibodoun dit s’être évertué à mener, depuis juillet dernier, par divers canaux de communication, la sensibilisation des dignitaires et adeptes du culte Oro au respect de ces mesures administratives pour que les festivités se passent bien et sans anicroches dans son département. Il regrette, dès lors, ce qui s’est passé à Adjarra et espère que cela servira de leçon aux protagonistes pour qu’ils se mettent dans les rangs pour le bien de la pratique de la divinité Oro dans l’Ouémé.