La Nation Bénin...

Après moult reports/ Le Fitheb 2016 aura lieu du 23 au 31 mars prochain

Culture
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 29 févr. 2016 à 05h15

Encore 24 jours et la treizième édition du Festival international de théâtre du Bénin se déploiera. Une dizaine de jours pour assurer les 25 ans du plus grand festival de théâtre en Afrique francophone dans cinq villes avec une dizaine de pays participants.

Le directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) aurait voulu que la plus grande messe du théâtre sur le continent se tienne avant le déploiement de l’armada électoral qui permettra d’élire le quatrième président de la République du Bénin à l’ère du renouveau démocratique. Mais entre ce vœu des organisateurs et sa matérialisation, il y avait aussi le fossé de la réalité budgétaire qui elle, a eu plus d’une fois raison de l’évènement. On peut donc enfin se réjouir, à l’idée que le Fitheb se tiendra enfin et arborer un large sourire, à l’instar de celui avec lequel son directeur, Erick Hector Hounkpè a annoncé, samedi 27 février dernier, l’essentiel à retenir de ce treizième rendez-vous du sixième art. Lequel se tiendra du 23 au 31 mars prochain dans les villes de Cotonou, Porto-Novo, Abomey, Parakou ainsi que dans la localité de Lobogo dans la commune de Bopa. «25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique». C’est le thème retenu pour cette édition qui se veut celle de plusieurs innovations. Environ un million de spectateurs sont attendus sur l’ensemble des sites retenus. Les activités prévues tournent autour de spectacles de théâtre, de conte et d’humour avec des artistes béninois et étrangers comme Adama Dahico, des conférences… Une programmation digne du nom est en tout cas en finalisation pour que le Fitheb 2016 laisse à chaque participant une image toute singulière, promet le directeur.
Cette année, il faut même s’attendre à plusieurs Fitheb : le Fitheb d’avant-Fitheb, le Fitheb lui-même et celui d’après. Autrement, il y aura avant le démarrage effectif de la biennale, une série de manifestations dans des écoles et sur des places publiques comme par exemple la danse du bambou et bien d’autres. Pour le directeur du Fitheb, il faut allumer la flamme de l’épiphanie du théâtre dans les cœurs des populations et les intéresser avant le démarrage de la biennale. Laquelle biennale, une fois commencée, se déploiera dans les villes retenues à travers de nombreux spectacles et des animations spéciales. Il n’en sera pas moins dans la localité de Lobogo, seul arrondissement retenu au titre des localités hôtes du festival. Un tel choix, comme on peut l’imaginer n’a pas laissé sans interrogation à l’occasion de la conférence de presse d’annonce organisée samedi 27 février par le directeur Erick Hector Hounkpè en présence de nombreux acteurs. Lobogo n’est en réalité que la localité d’origine de l’actuel ministre en charge de la Culture. Erick Hector Hounkpè ne nie pas que ce soit sa manière à lui de remercier l’autorité qui a contribué à sa nomination. «J’ai mis Lobogo en valeur… J’assume», a-t-il répondu.
Les autres innovations apportées à la manifestation ont nom Jononxi et Houéhi. Le premier se tient du 23 au 31 mars et n’est en réalité que l’équivalence de la biennale elle-même au cours de laquelle les troupes étrangères et béninoises partageront leurs créations avec le public. Le Houéhi ou marché local est réservé aux troupes locales. Elle s’étend de mai à novembre et constitue une programmation spéciale qui permet aux troupes béninoises de faire tourner leurs créations à travers une programmation de deux à trois spectacles par week-end. A cela s’ajoute le Fitheb des enfants qui connaitra son point culminant le 23 décembre. Cet autre festival sera la résultante du travail abattu dans les écoles dès le mois d’octobre pour intéresser les apprenants à cet art.