La Nation Bénin...
Le
Bénin n’est pas seulement dans la fièvre de la célébration de sa fête
nationale. Le pays vibre au rythme des arts et cultures Vodun à travers la
Biennale Ouidah Arts et Cultures Vodun. Moments de célébration culturelle,
cultuelle et artistique entre acteurs d’ici et d’ailleurs. Depuis le 25 juillet
, date du lancement officiel, la riche et exceptionnelle programmation
concoctée à cette fin se déploie.
Ce
mardi 30 juillet, le palais Agondji de Sa Majesté Dada Daagbo Hounon Hounan II
a été sous les feux de la rampe avec la projection du film « Opera dos
terreiros ». C’est l’une des nombreuses activités culturelles prévues dans la
cadre de la Biennale Ouidah Arts et Cultures Vodun. Ce mercredi 31 juillet, le
public a rendez-vous avec l’exposition «Amina » de l'artiste photographe
Guadeloupéen Nicolas Nabajoth. En soirée de ce même jour, le centre culturel «
Le Parking » reçoit en concert le duo suisse Béatrice et Graff Florence
Chitacumbi. La Biennale Ouidah Arts et Cultures Vodun se déroule ainsi avec,
pour chaque jour, son agenda et sa programmation. L’évènement se veut une
immersion au cœur des arts, pratiques, cultures et arts Vodun, et bien plus
encore. Il est un rendez-vous unique inter-continents et appelle peuples d’ici
et d’ailleurs à se rencontrer, échanger, partager, sympathiser… C’est une
connexion qui ceinture les cultures et traditions en les appelant à l’unité.
Cette année, la Suisse est le pays à l’honneur. Pour qui connait la culture
suisse, le temps sera forcément au brassage tout au long de cette biennale.
Parlant
de brassage, la cérémonie de lancement en a donné le ton à travers ses invités
multinationaux, venus d’Afrique et d’ailleurs avec en partage la culture sous
toutes ses formes. C’est un tout en un, voulu par Laboratorio arts
contemporains, structure organisatrice. « La Biennale Ouidah, arts et cultures
Vodun est un carrefour de jonction de la créativité où nous interrogeons nos
archives, où nous suivons nos itinéraires croisés pour décoder le message
crypté de nos patrimoines et mémoires en partage... Nous ouvrons également un
espace où nos différences deviennent des ponts, où nos patrimoines se répandent
et se complètent», a soutenu Lilly Houngnihin, directrice exécutive de
Laboratorio à l’occasion. Conférences scientifiques, animations culturelles et
artistiques, expositions, projections de films, rencontres professionnelles,
danses, mode, design, artisanat, patrimoine, masques, mascarades... constituent
le cœur d’œuvre de la biennale dont l’ambition ultime est de réhabiliter
l'esthétique Vodun dans l'insolence de ses résonances. Il existe en tout cas,
au cœur de cette initiative, un « besoin irrépressible de mobilité, d'aller
vers l'autre, de rencontrer l'autre», précise-t-elle. Autre élément important,
l’esthétique Vodun. Peu ou pas connue, parfois au cœur de diatribes sans raison
ni fondement, la biennale voudrait la restituer et la restaurer. Ou, mieux
encore, la remettre au centre des débats, afin que sachants et savants, ainsi
que les initiés entretiennent les profanes sur ses contours.
Comme
il fallait s’y attendre, cette cérémonie de lancement s’est voulue une ode à la
tradition avec à la manette, l’un de ses plus précieux acteurs, Sa Majesté Dada
Daagbo Hounon Hounan II. Le patriarche du Vodun n’est pas allé du dos de la
cuillère à l’occasion pour inviter le public à venir se ressourcer au travers
de la biennale. Il y voit « une occasion unique et exceptionnelle» pour aller
vers l’autre, briser les barrières et surtout s’immerger au cœur de la culture
Vodun. Bien d’autres voix se feront entendre à l’occasion, qui pour féliciter
l’initiative, qui pour reconnaitre son bien-fondé ou encore apporter plus de
précisions sur la programmation.
Saël
Souleymane Bah, entrepreneur dans le domaine de la Mode et sale advisor pour la
maison à Paris, Mantchini Traoré, chargée des Icc et entrepreneuriat culturel à
l’Institut Français de Paris, Kebba Daffé, directeur du programme Smart Ségou,
sans oublier la cheffe de la coopération Suisse au Bénin…Cette dernière s’est
montrée particulièrement intéressée par le dialogue créatif entre artistes
suisses et béninois et la création des espaces de dialogue entre acteurs
culturels des deux pays.