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Biennale Ouidah 2024 de Laboratorio arts contemporains: Carrefour de la créativité entre arts et cultures Vodun

Culture
Arts, culture et spiritualité Vodun sont au cœur de la Biennale Arts, culture et spiritualité Vodun sont au cœur de la Biennale

Le Bénin n’est pas seulement dans la fièvre de la célébration de sa fête nationale. Le pays vibre au rythme des arts et cultures Vodun à travers la Biennale Ouidah Arts et Cultures Vodun. Moments de célébration culturelle, cultuelle et artistique entre acteurs d’ici et d’ailleurs. Depuis le 25 juillet , date du lancement officiel, la riche et exceptionnelle programmation concoctée à cette fin se déploie. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 31 juil. 2024 à 01h05 Durée 2 min.
#Biennale Ouidah 2024

Ce mardi 30 juillet, le palais Agondji de Sa Majesté Dada Daagbo Hounon Hounan II a été sous les feux de la rampe avec la projection du film « Opera dos terreiros ». C’est l’une des nombreuses activités culturelles prévues dans la cadre de la Biennale Ouidah Arts et Cultures Vodun. Ce mercredi 31 juillet, le public a rendez-vous avec l’exposition «Amina » de l'artiste photographe Guadeloupéen Nicolas Nabajoth. En soirée de ce même jour, le centre culturel « Le Parking » reçoit en concert le duo suisse Béatrice et Graff Florence Chitacumbi. La Biennale Ouidah Arts et Cultures Vodun se déroule ainsi avec, pour chaque jour, son agenda et sa programmation. L’évènement se veut une immersion au cœur des arts, pratiques, cultures et arts Vodun, et bien plus encore. Il est un rendez-vous unique inter-continents et appelle peuples d’ici et d’ailleurs à se rencontrer, échanger, partager, sympathiser… C’est une connexion qui ceinture les cultures et traditions en les appelant à l’unité. Cette année, la Suisse est le pays à l’honneur. Pour qui connait la culture suisse, le temps sera forcément au brassage tout au long de cette biennale.

Parlant de brassage, la cérémonie de lancement en a donné le ton à travers ses invités multinationaux, venus d’Afrique et d’ailleurs avec en partage la culture sous toutes ses formes. C’est un tout en un, voulu par Laboratorio arts contemporains, structure organisatrice. « La Biennale Ouidah, arts et cultures Vodun est un carrefour de jonction de la créativité où nous interrogeons nos archives, où nous suivons nos itinéraires croisés pour décoder le message crypté de nos patrimoines et mémoires en partage... Nous ouvrons également un espace où nos différences deviennent des ponts, où nos patrimoines se répandent et se complètent», a soutenu Lilly Houngnihin, directrice exécutive de Laboratorio à l’occasion. Conférences scientifiques, animations culturelles et artistiques, expositions, projections de films, rencontres professionnelles, danses, mode, design, artisanat, patrimoine, masques, mascarades... constituent le cœur d’œuvre de la biennale dont l’ambition ultime est de réhabiliter l'esthétique Vodun dans l'insolence de ses résonances. Il existe en tout cas, au cœur de cette initiative, un « besoin irrépressible de mobilité, d'aller vers l'autre, de rencontrer l'autre», précise-t-elle. Autre élément important, l’esthétique Vodun. Peu ou pas connue, parfois au cœur de diatribes sans raison ni fondement, la biennale voudrait la restituer et la restaurer. Ou, mieux encore, la remettre au centre des débats, afin que sachants et savants, ainsi que les initiés entretiennent les profanes sur ses contours.

Comme il fallait s’y attendre, cette cérémonie de lancement s’est voulue une ode à la tradition avec à la manette, l’un de ses plus précieux acteurs, Sa Majesté Dada Daagbo Hounon Hounan II. Le patriarche du Vodun n’est pas allé du dos de la cuillère à l’occasion pour inviter le public à venir se ressourcer au travers de la biennale. Il y voit « une occasion unique et exceptionnelle» pour aller vers l’autre, briser les barrières et surtout s’immerger au cœur de la culture Vodun. Bien d’autres voix se feront entendre à l’occasion, qui pour féliciter l’initiative, qui pour reconnaitre son bien-fondé ou encore apporter plus de précisions sur la programmation.

Saël Souleymane Bah, entrepreneur dans le domaine de la Mode et sale advisor pour la maison à Paris, Mantchini Traoré, chargée des Icc et entrepreneuriat culturel à l’Institut Français de Paris, Kebba Daffé, directeur du programme Smart Ségou, sans oublier la cheffe de la coopération Suisse au Bénin…Cette dernière s’est montrée particulièrement intéressée par le dialogue créatif entre artistes suisses et béninois et la création des espaces de dialogue entre acteurs culturels des deux pays.