La Nation Bénin...
La culture et l’art culinaire afro-brésiliens
seront à l’honneur à Cotonou du 24 au 26 novembre prochain à l’occasion de la
deuxième édition du carnaval Acara’zan. Au-delà de la célébration, l’évènement,
porté par la Fondation Sacramento Gonçalves se positionne comme un tremplin
pour la valorisation de l’héritage culturel des afro-descendants.
La Fondation Sacramento Gonçalves se dédie à la
défense et à la promotion des intérêts de la diaspora afro-descendante. Elle se
préoccupe particulièrement de la restauration du patrimoine culturel des
communautés afro-brésiliennes sur tous les plans. Elle organise dans ce cadre
du vendredi 24 au dimanche 26 novembre prochain sur l’esplanade de la place des
Amazones, la deuxième édition du carnaval Acara’zan. Evènement festif majeur
qui mobilise les afro-descendants du Bénin et même au-delà, de leur patrimoine
dont la Fondation Sacramento Gonçalves appelle à la restauration. Martin
Sacramento, un des membres fondateurs note non sans dépit que des pans entiers
de cet important patrimoine se perdent. La langue portugaise a beaucoup perdu
de sa superbe. L’art afro-brésilien a perdu des plumes, tandis que
l’architecture de cette communauté ne conserve que quelques vestiges qui
résistent à peine au temps. Certains mets s’oublient et ce package appelle à
des efforts, mieux encore à des actions pour préserver cet héritage et en
ressortir les traits caractéristiques pour la génération actuelle et celles à
venir. Pour mener la lutte, l’ambassade du Brésil, l’Unesco et bien d’autres
acteurs sont au premier plan.
Pour mieux conduire ce combat de la
restauration, le carnaval Acara’zan a été pensé et conçu. La deuxième édition
qui se tient cette année se veut un événement festif qui mettra en lumière la
richesse culturelle et culinaire des Aguda, les communautés afro-brésiliennes
du Golfe du Bénin. « Le nom Acara’zan est issu de la contraction des mots
“acaraje” du Brésil et “azan” du Bénin. Il fait écho à l’Acaraday, célébré le
25 novembre au Brésil. L’acara, akara, acaraje ou atta étant un beignet de
haricot, parti des couvents ouest-africains pour les Caraïbes et revenu sous
diverses variantes et saveurs », ont dévoilé les organisateurs, dimanche 19
novembre en conférence de presse de lancement de l’évènement.
Programme festif et attrayant
Pour ce qui est du programme du carnaval, il
est conçu de manière à mobiliser les afro-descendants et le public en général
pour leur exposer la richesse et la diversité de l’art, de la culture et de
l’art culinaire des afro-descendants. Les manifestations s’ouvrent par un bal
masqué, sur fond de cocktail dinatoire avec un concert live de l’orchestre
Poly-Rythmo avec comme surprise majeure, un billet d’avion aller-retour pour le
Brésil à emporter par tirage au sort.
Diane Sacramento, membre de la Fondation
annonce que pour la deuxième journée des manifestations, il est prévu entre
autres la Zumba avec Flex Fitness, la Capoeira, des animations et des instants
jeux. Il y aura également la première partie de la soirée afro-caribéenne, puis
un concert avec X-Time avant la deuxième partie de la soirée afro-caribéenne.
Le 26 novembre, dernier jour du carnaval, sera consacré en plus de certaines
activités de la veille, au Kizomba na rua avec Kiz Bénin, puis un mix party avec
Dj Harold X. Les festivités incluront toutes les journées de samedi et dimanche
des découvertes gastronomiques avec la vente et la dégustation de mets
afro-brésiliens authentiques dans une atmosphère festive digne des plus grandes
manifestations de rue, ont promis les organisateurs qui invitent le public à
faire un déplacement massif.
La Fondation Sacramento Gonçalves, faut-il le
préciser, est un organisme à but non lucratif qui œuvre à promouvoir les
cultures des diasporas afro-descendantes, à travers la transmission de
l’histoire, la valorisation des arts (culinaires) et des activités culturelles
telles que le dessin, la littérature, la musique, la peinture, la photographie
et la sculpture, grâce entre autres à des manifestations culturelles et
artistiques au profit desdites communautés et du grand public.