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Centre artistique Savoart: Jean de Dieu Hanou présente «L’art des signes»

Culture
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 22 déc. 2015 à 08h57

Savoart. Pour nombre d’acteurs culturels, ce nom ne dit pas grand chose. Mais dans les jours et les semaines à venir, il est appelé à être le pôle d’attraction de la pensée et de la création artistique. Logée sur les bords du littoral de Togbin, c’est bien là que Jean de Dieu Hanou entend prendre ses quartiers, dorénavant, pour y dicter la loi de l’art, notamment celui des signes.

Une cinquantaine d’œuvres d’arts de petits formats, éparpillées et accrochées de part et d’autre de la voie menant à Togbin Daho, un mélange de couleurs et surtout de signes qui, vus de loin, laisse apparaître un décor qui gagne en beauté, à mesure que l’on s’éloigne de la mer. C’est dans cet univers que le centre Savoart prend ses racines. «C’est un centre qui permettra à tous les artistes qui le désirent de venir faire des conceptions et de se faire valoir… Il est encore en création, mais grandira», explique son promoteur, Jean de Dieu Hanou. Plutôt optimiste, celui-ci croit que Savoart «grandira avec le temps» et pourra ainsi s’ouvrir aussi bien à la création qu’à la formation et aidera les artistes à donner un sens à leur travail

C’est d’ailleurs ce qu’il fait en premier, en sa qualité de promoteur des lieux, ouvrant les portes dudit centre au public, du 19 au 26 décembre prochain, afin que le public vienne y lire les signes de l’art. A l’instar de sa personnalité, plutôt discrète, les œuvres réalisées par Jean de Dieu Hanou sont d’une certaine sobriété, sans rien perdre de leurs authenticité et éclat. «L’art des signes», qui présente une cinquantaine de tableaux aux figures variées n’en est pas moins l’illustratif. Les œuvres sont à la fois des réalisations récentes. «J’ai proposé des tableaux réalisés en 2001, 2012… tout comme il y en a qui datent de plus de vingt ans». Cette combinaison de réalisations donne à l’exposition une autre dimension et fait voyager dans le temps, toujours à travers les signes. Parlant des signes, ils sont multiples et variés, et illustrent chacun, un fait ou une situation particulière.
Pour Jean de Dieu Hanou, il faut puiser dans l’énorme richesse dont dispose le Bénin au plan culturel pour valoriser l’art. Synthèse de plusieurs écoles de formation, disciple de Gratien Zossou qu’il admet catégoriquement comme son «maître» et actuellement enseignant dans des écoles de métiers d’art, le parcours du promoteur de Savoart transparaît à travers ses réalisations. Entre l’acrylique, les pigments naturels, l’aquarelle et des supports comme le papier, la toile, le jute… Le travail de Jean de Dieu Hanou, qualifié par lui-même de «pluridimensionnel» tire vers des traits décoratifs. Un peu comme Gratien Zossou, il veut aussi créer «sans limite» et puiser de partout pour enrichir son travail.
«J’utilise la richesse linguistique pour créer des œuvres. Je n’ai pas pour habitude de m’éterniser sur une technique de travail. Lorsque je me mets sur l’une des techniques d’art, je réalise une série d’œuvres et je passe à une autre. Dans le même temps, j’évite de vendre tout ce que j’ai créé à chaque collection et je garde le reste en stock», expliquait-il, à l’occasion du vernissage de l’exposition «l’art des signes»?