La Nation Bénin...

Demain à l’Institut français de Cotonou : Sikart présente ses nouvelles créations et collections

Culture
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 20 nov. 2015 à 09h23

Demain à l’Institut français de Cotonou : Sikart présente ses nouvelles créations et collections

Plusieurs années de recherches, de création et de travail ! C’est le cocktail que la patronne de la griffe de bijoux et de perles Sikart présente demain, samedi 21 novembre à l’Institut français de Cotonou à travers l’exposition dénommée « African dream ».

Sous les feux de la rampe, demain à l’Institut français de Cotonou, une artiste aux talents singuliers dont les doigts façonnent les perles africaines pour en sortir mille et une réalisations. Discrète, souriante, passionnée d’art et de culture, Sika da Silvera à qui l’on doit le concept, si non la marque de perles Sikart s’offre au public, après plusieurs mois d’isolement. Depuis sa dernière exposition datant de plus d’un an, l’artiste a été certes vu sur plusieurs projets, parfois d’envergure, mais ne s’est plus présenté devant le public avec ses perles. Demain, ce sera chose faite.

En réalité, tout ce temps passé loin des projecteurs, la promotrice de Sikart dit l’avoir mis à profit pour peaufiner son art. Dorénavant, sous la griffe Sikart, le public s’attendra à de la créativité, de la finesse, de l’originalité… bref tout ce qui fait l’identité africaine, confesse la promotrice avec sourire. «Les perles pour moi, c’est un moyen d’expression, un grand symbole d’identité», indique Sika da Silvera. Pour elle, travailler les perles relève d’un devoir, d’une obligation envers l’Afrique. Et si le rêve Sikart est devenu réalité et ne cesse de croître, c’est du fait de la passion de son premier responsable qui dit avoir grandi dans un environnement hautement favorable à l’éclosion d’un tel art. Ses ascendants et géniteurs y ont aussi beaucoup contribué, affirme-t-elle. L’amour de Sika pour les perles remontrerait donc à sa tendre enfance et depuis lors, il s’est tissé une telle complicité qu’elle ne s’en sépare plus. Elle est donc devenue la première cliente, la première consommatrice des œuvres estampillées Sikart. Lesquelles donnent à ceux qui les arborent, classe, esthétique, distinction, personnalité… «Je vois mon travail comme une mission, une obligation de réussite… Sikart prône aussi le leadership féminin pour qu’elle soit source d’inspiration…», illustre la jeune artiste dont le talent, surtout en ce qui concerne la création à partir des perles fait l’unanimité.

Démarcation…

Par ces temps où les perles pullulent et que les créatrices se comptent par centaines, l’originalité que revendique la promotrice de Sikart a-t-elle encore sa raison d'être? A cette interrogation, Sika da Silvera tranche fermement. Elle démarque sa production de la routine et de l’amateurisme qui s’amplifie au niveau du travail des perles. Puis, elle énonce des éléments de différenciation. Primo, Sikart fonctionne avec des perles de valeur, soigneusement sélectionnées chez les fournisseurs de la sous-région, le Bénin n’étant pas producteur. Secundo, elle évoque le travail de recherche qui se fait au sein de ses ateliers. Tertio, Sika da Silvera met l’accent sur l’énergie insufflée à chaque matière et matériau utilisés lors de ses créations, le choix des couleurs et les transformations. Cet ensemble de soins, elle dit les mettre à ces bijoux, simplement parce qu’elle vise beaucoup le marché extérieur. D’ailleurs, l’essentiel de ses réalisations y passent. Alors que pour elle, eu égard à son travail, tout le monde devrait s’y retrouver et s’y plaire, et ne pas laisser la seule clientèle extérieure l’apprécier et s’en accaparer. Surtout qu’il s’agit de bijoux qui peuvent résister aux générations, voyager dans le temps sans s’altérer.
C’est d’ailleurs là, l’un des mérites de l’exposition «African dream» qui se tient demain. Elle sera en effet une aubaine pour découvrir et apprécier le travail de la jeune artiste, son génie et surtout sa passion pour les perles.