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Deuxième journée internationale de la Fraternité humaine : Capital social chrétien pour la paix et la cohésion sociale

Culture
Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 09 févr. 2022 à 12h15
L’Association Capital social chrétien a commémoré à la faveur d’un colloque international, la deuxième journée internationale de la fraternité humaine, le 4 février dernier à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Leaders religieux, chefs traditionnels, étudiants et personnalités du monde politique, scientifique et culturel ont réfléchi sur les nouvelles formes de responsabilité partagée aux fins d’une meilleure appropriation de la fraternité humaine. Il s’agit d’un rendez-vous d’échanges initié par l’Association Capital social chrétien, en collaboration avec l’Aumônerie nationale des cadres et personnalités politiques, dans le cadre de la célébration de la deuxième journée internationale de la fraternité humaine. Au menu, plusieurs sous-thèmes autour de la thématique centrale : « La Fraternité à la lumière de « Africae Munus » (l’État : une aventure incertaine) ». Le président de la Cour constitutionnelle, le professeur Joseph Djogbénou, a éclairé les participants sur la notion de la fraternité dans le Droit positif béninois. A l’en croire, la fraternité est établie par le lien juridique de parenté et le droit fait recours à la fraternité comme ciment de la société qui la fonde, donc un instrument de sa consolidation et de sa conception. Le professeur conclut que la fraternité est le socle de l’égalité car, tous frères, alors tous égaux. Un nouvel engagement pour l’Afrique Ces assises ont donc permis de mobiliser toutes les couches sociales en faveur de la paix, la tolérance, l’inclusion, la compréhension, la solidarité, et d’apporter des solutions aux maux actuels sur les plans culturel, sociopolitique et religieux, afin de faire du Bénin, un havre de paix. Pour y parvenir, Mgr Roger Houngbédji, archevêque métropolitain de Cotonou, chargé de l’Aumônerie nationale des cadres et personnalités politiques, a partagé quelques éléments sur ‘’la transformation de soi en vue de la transformation sociale’’ et Mgr Aristide Gonsallo, évêque de Porto-Novo, président de la Commission épiscopale a exposé la vie de Robert Schuman en guise de témoignage d’une foi authentique à la bonne gouvernance. « Maintenir et construire une paix va au-delà du simple dépôt des armes. Cela passe par la diminution de la pauvreté, le renforcement de la démocratie et par le développement d’une éducation de paix et de non-violence », a souligné le vice-recteur chargé de la Recherche à l’Uac, le professeur Saïdou Aliou. L’aumônier national des cadres et personnalités politiques du Bénin, Nathanaël Soede, veut croire aux perspectives dégagées de ce colloque pour une réappropriation de l’engagement de l’Afrique. Car pour lui, l’Afrique doit se mettre debout et pour prendre enfin, résolument, cet engagement qui apportera la vraie réponse à ces différents défis de paix et de développement intégral. Théodore Loko, ancien ambassadeur du Bénin près le Saint-Siège et président du mouvement Capital social chrétien, a indiqué que l’université pour l’Eglise constitue une réalité d’importance décisive. Puisque les questions vitales dans la société ainsi que les nouveaux défis qu’entrainent les profondes mutations culturelles méritent d’être étudiées. A juste titre, le choix de l’Uac pour abriter ce colloque. « Le vœu est que les cœurs et les intelligences, les sciences et les convictions renaissent pour que de leurs échanges, apparaît ce dont l’Afrique a besoin en même temps que l’humanité des hommes et des femmes de fraternité d’actions », a fait savoir Nathanaël Soede. Il faut noter que « Capital social chrétien » est une association de fidèles catholiques selon les normes de droit canonique, soumise à la législation béninoise en ce qui concerne les aspects civils de ses activités et bénéficiant de dispositions particulières en raison de son caractère d’intérêt général. Elle a pour objectif de contribuer à la sécurité humaine à travers des initiatives solidaires, notamment par la vertu civique, la bonne gouvernance et l’économie solidaire.