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Emile Kougbadi, président du comité d’organisation du FACI:«Le FACI est désormais la fête identitaire des Idaasha»

Culture
Par   Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines, le 08 avr. 2015 à 08h36

La Nation: Emile Kougbadi, vous êtes le président du comité d’organisation de FACI 2015, à l’issue des manifestations, faites-nous le point de cette édition?

Emile Kougbadi : Je voudrais exprimer toute ma satisfaction par rapport à toutes les manifestations entrant dans le cadre de cette 5è édition du FACI. Quand on parle de cinq, c’est l’édition de l’étoile donc de la consécration. Nous avons démarré les activités le mercredi 1er avril dernier par un concert de musique moderne et traditionnelle avec le lancement du 3è album du groupe Volcan des Collines qui a mobilisé beaucoup d’autres artistes du milieu. Le lendemain jeudi, c’était la première édition du concours Miss FACI, la fille la plus belle et ancrée dans la culture Idaasha. Il s’agit de la culture culinaire, vestimentaire, linguistique et autre rythmique. Ainsi, le FACI a-t-il désormais sa Miss et ses deux dauphines authentiquement Idaasha. Puis, les jours suivants, il y a eu plusieurs autres manifestations telles que des projections cinématographiques de films réalisés par des jeunes Idaasha. Il y a des valeurs dans cette jeunesse et, à travers le FACI, nous faisons l’effort de les promouvoir. Le vendredi, c’était la grande nuit des contes et de l’intégration. Des contes en langue Idaasha avec de la musique aussi bien traditionnelle que moderne d’ici venant des autres communautés sœurs que sont les Ifè, Isha et les Shabè. Car, notre ambition est de faire du FACI un seul, c'est-à-dire FACI des 3IS comme le festival des Arts et Cultures Idaasha.
Poursuivant avec le programme, le dimanche matin, nous étions à l’église Sacré-Cœur où nous avions reçu les bénédictions du tout nouvel évêque de Dassa, Monseigneur François Xavier Gnambodè Gnonhossou qui a beaucoup apprécié cette initiative. D’ailleurs, l’évêque qui est un talentueux polyglotte nous a promis qu’il parlera aussi très bientôt la langue Idaasha pour nous accompagner dans cette noble mission de promotion et de valorisation de notre culture.
Aussi, faut-il rappeler que toutes les autres congrégations chrétiennes ont fait des célébrations œcuméniques. Déjà le vendredi, nous étions à la mosquée où la communauté musulmane a aussi prié pour le FACI.
A la suite de la grande messe d’actions de grâce du dimanche, des festivités populaires tels que le pique-nique sur les collines de Sokponta et la nuit de la fraternité à la place Egbakokou animée par l’orchestre les Volcans de Collines ont clôturé les manifestations de la 5è édition du FACI.

Avec un tel éclat, on peut donc dire que le FACI a pris son envol loin des interférences politiques ou électoralistes ?

C’est incontestable ! La preuve, les manifestations de cette édition ont mobilisé plus de sept mille personnes. Toute la diaspora est là. C’est dire que le FACI s’est aujourd’hui imposé comme une fête identitaire de toute l’aire culturelle Idaasha. A cet effet, nous voulons désormais travailler à relever deux grands défis pour le FACI. Primo, institutionnaliser le FACI pour assurer la pérennité de son financement et, secundo en faire, le festival des 3IS (Idaasha, Ifè, Isha et Shabè).
Une chose est claire, il y a eu quelques inquiétudes au départ mais qui se sont très tôt dissipées. Tout le monde est convaincu de ce qu’il n’y a pas et qu’il n’y aura pas d’interférences politiques au niveau du FACI. Nous y travaillons tous.

La 6è édition, c’est où et quand ?

Comme le FACI est un rendez-vous tournant, la prochaine édition est prévue à l’occasion de la Pâques 2016 à Glazoué. Quant à moi, ma mission est terminée avec la tenue de l’édition de 2015, je vais donc devoir transmettre le flambeau à quelqu’un d’autre dans quelques semaines pour l’organisation de la prochaine édition.