La Nation Bénin...
Les
animateurs de la filière musique sont en formation sur le développement de
ladite filière et des nouveaux modèles économiques de la musique en ligne. Ce
renforcement de capacités s’étend, du 23 au 25 avril prochain, et leur
permettra de comprendre davantage le cadre juridique régissant les droits
d’auteur et les droits voisins dans les pays de l’Uemoa.
Cerner
davantage l’écosystème et le modèle économique de la musique en ligne, en
perspective avec la gestion collective. C’est l’objectif de l’atelier de
formation initié à l’endroit des acteurs clés de la musique émergente des huit
pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), du 23 au 25
avril prochain, à Cotonou.
Au
cours des travaux, il s’agira principalement pour les créateurs, artistes,
auteurs-compositeurs, interprètes, responsables de plateforme, agrégateurs et
autres acteurs de la filière musique, de mieux appréhender les textes régissant
les droits d’auteur et les droits voisins dans les pays membres de l’Union.
Tout ceci en lien avec la chaîne des valeurs, la structuration de l’écosystème
et du modèle économique.
«
Nous évoluons à une époque où les technologies numériques ont profondément
influencé notre façon de créer, de consommer et de diffuser la musique, créant
ainsi de nouvelles opportunités mais également des défis, notamment en ce qui
concerne la valorisation des œuvres, la promotion de la diversité culturelle,
la rémunération des artistes et la protection des droits d'auteur dans
l'environnement numérique. Ainsi, le Bénin vous accueille aujourd'hui pour
réfléchir ensemble à ces enjeux et aider les principaux acteurs de notre
industrie musicale à les appréhender… », a expliqué Éric Totah, directeur de
cabinet du ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts.
L’atelier
de Cotonou fait suite à celui d’Abidjan, et s’inscrit dans le cadre d’un projet
de 30 mois qui bénéficie du soutien de l’Union économique et monétaire
ouest-africaine (Uemoa) et l’Organisation mondiale de la propriété
intellectuelle (Ompi). Il a mobilisé différents formateurs et experts des
sujets à développer.
Il
offrira « une parfaite connaissance des acteurs clés de l'industrie, des
différents droits et contrats utilisés pour permettre à tous les participants
de comprendre l'ensemble des grands principes juridiques propres à l'industrie
musicale et d'acquérir ainsi une vision précise et claire du fonctionnement de
l'industrie musicale à l'ère du numérique et des enjeux relatifs à cet
environnement juridique et contractuel complexe », assure Sherine Greiss,
représentante de Ompi.
Ibrahima
Karambe, intervenant au nom du représentant de l’Uemoa au Bénin, espère que ce
« projet de développement de la filière musicale et des nouveaux modèles
économiques qui se met en œuvre depuis maintenant plus de deux ans en faveur
des acteurs et professionnels de la musique des Etats membres de notre Union
contribuera, à n’en point douter, à renforcer l’écosystème musical ainsi qu’à
améliorer les conditions de vie et de travail de nos créateurs…».
Plusieurs
thématiques seront développées au cours des trois jours de formation dont,
entre autres, les atteintes aux droits d’auteur et aux droits voisins et la
lutte contre la contrefaçon des droits musicaux sur internet. Les organisateurs
espèrent que les participants sortiront de l'atelier de formation plus riches
en expériences et en connaissances pour mieux structurer leur vie
professionnelle et contribuer au développement de la filière.