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Fitheb 2016: 711 700 000 FCFA pour tenir un Fitheb innovant et ouvert à tous

Culture
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 05 janv. 2016 à 06h06

L’édition 2016 du festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) aura lieu, sauf changement, dans la première semaine du mois de février prochain. Le budget y consacré a été adopté, jeudi 31 décembre dernier par les membres du Conseil d’administration.

Le budget prévisionnel du festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), édition 2016 est de 711 700 000 FCFA. Il a été adopté par dix des quinze membres que compte le Conseil d’Administration le jeudi 31 décembre 2015. Ainsi se décline donc les prévisions du nouveau directeur Erick Hector Hounkpè et son équipe pour conduire la prochaine biennale du théâtre. Sauf que tout le budget ne sera pas englouti dans l’organisation du festival. Il est désaxé sur deux piliers. Le premier pan concerne ce que la direction du festival qualifie de «Fitheb Djononhi». Lequel est inclus dans le budget prévisionnel de la biennale proprement dite qui s’élève à plus de 600 millions de francs CFA. Selon nos informations, le «Fitheb Djononhi» porte sur des «créations locales destinées à être vendues aux acteurs étrangers qui seront présents au Fitheb 2016.

Du Fitheb pour les enfants et les intellectuels

Le second axe majeur du budget adopté le 31 décembre dernier concerne le «Fitheb Houéhi», c’est-à-dire le Fitheb migratoire qui prévoit que les acteurs du théâtre fassent tourner leurs spectacles. Ainsi, de façon tournante, chaque dernier week-end de mois, au moins trois spectacles locaux seront présentés dans des localités prédéfinies pour permettre aux populations de vivre le festival de fond en comble.
Des activités intellectuelles majeures sont aussi attendues autour de l’évènement. C’est ainsi par exemple qu’il y aura entre autre une table ronde sur le thème de la biennale : «Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique». Lequel sera débattu par des personnes ressources indiquées. Au cours de cette table ronde, avons-nous appris, «l’apport des hommes de théâtre dans le développement économique sera évalué. Et pour y arriver, certains groupes de théâtre qui, à une certaine époque, se sont servis du théâtre pour faire des dénonciations politiques seront mis en vedette». Il s’agit, entre autres, de : «Les cerveaux noirs», «Zamahara» du metteur en scène Alougbine Dine et de l’Ensemble artistique et culturel des étudiants (EACE).
Les enfants auront également leur part du gâteau à travers ce qui est appelé le «Fitheb des enfants». Celui-ci prévoit la formation des élèves du primaire à la création de spectacle. Deux écoles par département (une publique et une privée) seront identifiées pour bénéficier de ces formations. Au terme de celles-ci, les impétrants créeront leurs propres spectacles avec l’appui des encadreurs, puis, seront mis en compétition. Histoire d’une part, de primer les meilleurs. Et, d’autres part de les présenter au siège du Fitheb à chaque fin d’année et en profiter pour distribuer des cadeaux aux enfants. Partie du primaire, l’initiative remontera pour aatteindre les autres niveaux de l’enseignement. Ce paquet d’innovations, le nouveau directeur du Fitheb, Erick Hector Hounkpè compte bien les mettre en pratique et les réussir, afin de rapprocher le festival de toutes les couches de la population?