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Galerie Girot :Le talent artistique féminin célébré «A la croisée des Chemins»

Culture
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 30 mars 2015 à 05h33

La célébration de la femme béninoise, et singulièrement la femme artiste est devenue une tradition pour la galerie Girot. Cette année, elle n’a pas dérogé à la règle et a décidé d’innover à travers l’exposition «A la croisée des Chemins». Laquelle rend hommage à la femme intelligente et créatrice, tout en mettant sous les feux de la rampe, l’esthétique, l’agréable et l’utilitaire.

La designer Emmanuelle Houhéou, la potière Agbogla Togbo Ekpon et la tisseuse Victorine Kossou. Ce sont les trois femmes béninoises dont les œuvres actuellement en exposition à la galerie Girot de Rosine Koupaki forcent l’admiration, émerveillent et épatent le public qui y fait le déplacement depuis le jeudi 26 mars dernier à la faveur du vernissage organisé à cet effet. A travers l’exposition baptisée «A la croisée des Chemins», cette galerie qui offre chaque année une plage spéciale à la promotion de la femme artiste et artisane, travailleuse et intelligente présente au public les réalisations de femmes qui ont réussi dans leurs domaines respectifs, devenant de ce fait un modèle social. Leur travail a donc besoin de valorisation et cette mission, la galerie Girot s’est proposée de l’accomplir. Seulement, en lieu et place des trois élues annoncées dans les starting-blocks, deux ont fait parvenir leurs œuvres, expliquait la direction de ladite galerie à l’occasion du vernissage. En fait, la designer Emmanuelle Houhéou n’a pas réussi à honorer cet engagement. Le public s’est donc contenté, sans être déçu, de la poterie et du tissage proposés par Agbogla Togbo Ekpon et Victorine Kossou.
Ce contenu artisanat-tissage-design visait en effet à offrir au public la rencontre de l'esthétique et de l'utilitaire avec un mélange tradi-moderne dans le cadre de la journée internationale de la femme. Une sorte de promotion autour du travail de ces femmes dont les talents ne sont plus à démontrer et qui font parler d’elles. «Cette année, nous sommes allés à la découverte des femmes dont nous connaissions les talents, des femmes qui créent…», a expliqué Rosine Koupaki à l’occasion du vernissage. Déjà très admirative des œuvres des trois dames, la fondatrice de la galerie Girot sera félicitée dans cette quête de valorisation du patrimoine culturel par nombre des invités. Ceux-ci y ont vu un goût du beau, un travail de recherche, une sublimation du génie féminin et sans doute, une fascination pour les poteries et les tissages exposés.

A vrai dire, cette exposition donne à découvrir à l’intérieur de la galerie Girot, toutes sortes d’objets qui tranchent avec la routine. Depuis le hamac tissé en passant par le panier à linge, les nappes, le cosmétique… sans oublier les poteries de toutes gammes, les pièces rares, les modèles pensés et orientés vers le besoin de la femme, rien pratiquement n’a échappé à l’imaginaire des exposantes qui d’ailleurs n’en sont pas à leur coup d’essai. Les tissages de Victorine Kossou par exemple ont fait le tour du monde et son atelier a été plus d’une fois objet de grande curiosité. A l’instar des œuvres présentées qui ne sont rien d’autres que des pièces rares, une visite de «A la croisée des Chemins» permet de reconnaître avec Rosine Koupaki qu’il s’agit vraiment d’une rencontre entre l’art, l’esthétique, la beauté et l’utilitaire.