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Imparfaits, libres et heureux: Pratique de l’estime de soi

Culture

‘’Imparfaits, libres et heureux’’ est un ouvrage du médecin psychiatre Christophe André. L’auteur français qui s’est assigné comme mission de rendre la psychologie accessible à tous a su bien évidemment remporter le pari à travers le grand succès connu par ses œuvres. Le présent ouvrage à découvrir dans cette note de lecture a d’ailleurs remporté le prix Psychologies Magazine du Mieux-Vivre.  

Par   Lhys DEGLA, le 29 juil. 2024 à 06h38 Durée 2 min.
#point de lecture

Ne plus se soucier de l’effet que l’on fait sur les autres, Agir sans craindre ni l’échec ni le jugement. Ne plus trembler à l’idée du rejet et trouver tranquillement sa place au milieu des autres. C’est l’ambition principale du livre ‘’Imparfaits, libres et heureux’’. Et cette ambition, l’auteur prend patience au fil des pages, des chapitres et des sections à lui donner savamment vie. Le lecteur conscient de sa quête aimera voyager dans l’univers coloré, unique et altruiste du guide qui veut l’aider à construire son estime de soi, la réparer et la protéger.

Publié aux éditions Odile Jacob, ‘’Imparfaits, libres et heureux’’ est un essai de 470 pages subdivisé en cinq grandes parties de 46 chapitres encadrés par une introduction et une conclusion.

La première partie aborde la notion de l’estime de soi. Selon Christophe André, l’estime de soi nous est naturelle. L’estime de soi, c’est ce mélange des regards et des jugements que je porte sur moi-même. C’est aussi un autre mélange ; celui du jugement à propos de moi et du jugement de moi sous le regard des autres puisque l’estime de soi n’a de sens que dans le cadre de relations sociales. L’auteur fait donc transparaître deux types d’estime de soi, la bonne qui est l’idéal et les estimes de soi vulnérables (la basse et la fausse).

Les caractéristiques d’une bonne estime de soi

Une personne dotée d’une bonne estime de soi sait s’apprécier et prendre sa place. Elle est émotionnellement stable, vit une harmonie entre qui elle est avec des intimes et en public. Elle est autonome parce qu’elle se départit des standards et de la pression sociale.  A contrario, une personne dont l’estime de soi est en souffrance aura tendance à procéder à des choix de vie contraires à ses aspirations. De plus, elle vivra un sentiment d’imposture permanent, demandera difficilement de l’aide et affichera une dépendance excessive aux normes.

Pour l’auteur, toute bonne estime de soi commence d’une part par l’acceptation de soi. L’acceptation de soi améliore le bien-être émotionnel et facilite le changement personnel. Il faut accepter son passé, il faut accepter que le pire peut arriver, il faut accepter ne pas tout contrôler etc.  La maxime de l’acceptation, ce n’est pas  «accepter ou agir », c’est «accepter puis agir ». Il faut éviter de se juger et apprendre plutôt à pratiquer l’autocritique utile, faire la différence entre les faits et notre interprétation et surtout éviter les conclusions précipitées. D’autre part, il est capital d’avoir avec soi-même des rendez-vous intimes, se parler. Il faut protéger son estime de soi des influences toxiques de la publicité et des pressions sociales car notre paix intérieure en dépend. Il faut se donner le droit de s’affirmer et agir pour évoluer.

« L’action est l’oxygène de l’estime de soi. L’immobilité la fragilise, le mouvement la sauve…Pour remettre dans nos vies, le mouvement même de la vie, il y a des craintes à repousser, des habitudes à bousculer, des règles à appliquer: Ne plus avoir peur de l’échec, ne plus dépendre du succès, ne plus croire en la perfection… » selon Christophe André.