La Nation Bénin...
Depuis plusieurs années, le Bénin, du moins les acteurs de la danse au Bénin ont fait de la Journée internationale de la danse, un moment de réflexion, aussi bien sur leur art que sur son avenir. Cette année encore, la tradition a été respectée et avant les manifestations populaires faites essentiellement de démonstrations, danseurs, chorégraphes et responsables de troupes de danse et de ballets ont longuement échangé sur une meilleure contribution de leur art au développement du pays.
La conférence débat organisée dans le cadre de la Journée internationale de la danse, le mercredi 28 avril dernier, était selon Adolphe Coffi Aladé, président de la Fédération des Associations des danseurs des ballets du Bénin et président fondateur de la troupe les «Super anges Hwendo nan boua» un moment d’échanges qui s’est soldé par deux gains essentiels. Le premier, c’est qu’il a permis aux acteurs de cet art que sont entre autres les danseurs, les chorégraphes, les maîtres chorégraphes, les responsables des troupes de danses et de ballets d’échanger entre eux sur un meilleur devenir de leur art. Selon lui, la danse comme beaucoup d’autres arts est un grand contributeur au développement du pays. Mais cela, soutient-il, ne se fait pas toujours voir. Au point où certains estiment qu’il s’agit juste d’une distraction et rien d’autre. Le second avantage tiré de la causerie, poursuit Adolphe Coffi Aladé, et cela concerne beaucoup plus les responsables des groupes et troupes de danses, ce sont les échanges pour une meilleure gestion de leurs groupes. Cela également n’est pas moins important, soutient le président de la Fédération des Associations des danseurs des ballets du Bénin qui estime qu’au regard de l’importance de la danse aujourd’hui, il faut faire des responsables des troupes, de véritables acteurs culturels et acteurs de développement.
Ces propos seront renchéris par Stanislas Dègbo, numéro 2 de la Fédération des Associations des danseurs des ballets du Bénin et premier responsable de la troupe les «As du Bénin». Pour ce dernier, les acteurs de la danse au Bénin, à partir de la célébration 2015 s’engagent pour une meilleure valorisation de ce pan du patrimoine culturel national. Lequel perd du terrain face aux danses étrangères. Celui-ci soutient que c’est le moment plus que jamais d’amener les jeunes surtout à renouer le contact avec les danses et rythmes de chez eux. Ces nombreux engagements, selon ces deux responsables, étaient devenus plus qu’indispensables à prendre, au regard de la percée connue par les danses béninoises ces dernières années au plan international. Ils en ont voulu pour preuve les nombreuses distinctions raflées par leurs poulains, les danseurs du ballet national, dans plusieurs pays du monde. Autant d’éléments qui ont fait dire à plusieurs des invités conviés aux manifestations du mercredi dernier que le Bénin, plus que par le passé, doit une part substantielle de ses revenus touristiques au ballet national et à ses prestations hors du pays. Passé le moment des explications et discours, place à été faite, comme il est de coutume, aux troupes de danses pour l’instant de démonstrations. Plus d’une dizaine de troupes de danses et de ballets, comme le groupe Ashakata de Porto-Novo, les As du Bénin, Super anges Hwendo nan boua, Forêt sacrée…. se sont succédé pour des prestations qui, comme on pouvait l’imaginer, n’ont pas laissé le public indifférent.
Il faut rappeler que cette année, le message de la Journée internationale de la danse a été écrite par le célèbre danseur espagnol Israel Galván de los Reyes. «J’aimerais pouvoir dédier cette Journée internationale de la danse à quiconque au monde est en train de danser en ce moment précis… danseuses, musiciens, producteurs, critiques, programmateurs, lançons les festivités et dansons tous, … dansons en grand, dansons-le ensemble», a-t-il entre autres, écrit dans son message.