La Nation Bénin...
La paroisse Bon Pasteur de Cotonou célèbre ses 60 ans.
C’est à travers une messe d’action de grâces et de reconnaissance qui marque le
départ d’un nouvel engagement à la suite du Christ. La messe a été dite, samedi
4 novembre, par un collège d’évêques avec à sa tête, Mgr Roger Houngbédji, qui
a procédé à la bénédiction de l’église totalement rénovée.
Les fidèles de la paroisse Bon Pasteur de Cotonou chantent
les merveilles de Dieu. Ils bénissent le Seigneur, le seul bon pasteur pour
toutes ses grâces reçues à travers les prières, l’administration des
sacrements, les diverses célébrations eucharistiques, lesquelles ont contribué
à la sanctification du peuple depuis 60 ans. Tous vêtus, ce samedi, du pagne
imprimé à l’effigie de leur paroisse, ils ont pris part à la messe pontificale
célébrée. « En rendant grâce au Seigneur pour toutes les avancées dans la
vie de cette communauté paroissiale depuis ses débuts, nous rendons hommage à
tous les agents pastoraux passés et présents et nous exprimons notre vive
gratitude à tous ceux qui ont contribué de multiples manières à l’édification
de cette communauté paroissiale », a déclaré Mgr Roger Houngbédji à
l’entame de la messe.
A la lumière des textes liturgiques portés à leur
méditation, le prélat leur rappelle les appels majeurs que le Seigneur semble
leur adresser pour mieux affronter les défis de la communauté paroissiale qui
se profilent à l’horizon. Le premier appel, selon lui, est une invitation à
l’humilité. Il note que chacun est porté à se river sur lui-même en défendant
ses propres intérêts et c’est le bien de la communauté qui est ainsi remis en
cause. Du coup, les biens reçus gracieusement du Seigneur ne sont plus mis au
service de la communauté à laquelle l’homme appartient mais à son propre
service. Le prélat invite les uns et les autres à se convertir à l’humilité du
Christ, lui qui « de condition divine, ne retient pas jalousement le rang
qui l’égalait à Dieu ».
Bonté
Le deuxième appel du prélat est une invitation à vivre la
vraie charité qu’est la charité dans la vérité. Là, le prélat félicite les
fidèles de la communauté pour le sursaut qu’ils ont manifesté pour la
rénovation de leur paroisse et leur rappelle que ce sursaut doit se poursuivre
dans la rénovation des cœurs transformés par la charité dans la vérité.
Quant au troisième appel, Mgr Roger Houngbédji indique
qu’il est lié à l’attachement au Christ qui se révèle à travers l’assiduité à
la prière. Cet attachement au Christ, selon lui, permet aux uns et aux autres
de mieux le connaître et de manifester une totale disponibilité à se faire
connaître par lui. « Il serait juste d’identifier et de nous débarrasser
des nombreux motifs qui nous arrachent le temps de la prière et de la
concentration au cours de la prière », a-t-il recommandé.
Prenant la parole au terme de la messe pontificale, le père
Hubert Kèdowidé, curé de ladite paroisse, a exprimé au collège d’évêques et de
prêtres la joie des fidèles d’avoir pris part avec eux à la célébration de
cette fête. « Que cette Eucharistie que vous avez accepté de présider nous
obtienne de demeurer des intendants fidèles et avisés que le Seigneur trouvera
toujours en tenue de service dans l’amour et dans la vérité », a-t-il
souhaité. Se tournant vers les fidèles, paroissiens et paroissiennes, il leur a
exprimé sa gratitude pour l’avoir accompagné dans la construction de leurs vies
et de celle de l’Église.
Sans aller trop dans les détails, Aristide Goubiyi,
vice-président du conseil pastoral paroissial, a rappelé que les premières
bases de ce qui deviendra la paroisse Bon Pasteur de Cadjèhoun en 1963 furent
jetées dans les années 30, lorsque le Père Collinot, alors en poste à la
Paroisse Notre-Dame de Cotonou, fit créer un abri de fortune qui sera érigé en
chapelle du nom des Saints Pierre et Paul. C’est en 1963 sous le Père Prat, que
la chapelle améliorée prend le nom de Bon Pasteur qu’elle garde jusqu’à nos
jours.