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Moïse-Marceliano Loko : Un talent qui fera parler de lui en musique

Culture
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 11 déc. 2018 à 08h10
[caption id="attachment_31697" align="alignnone" width="1024"]Moïse-Marceliano Loko[/caption]

L’année 2019 s’ouvrira au plan musical par le lancement le 5 janvier d’un nouvel album. Œuvre d’un jeune artiste béninois amoureux de la salsa, cette sortie discographique, la première de sa carrière, permettra de le révéler davantage au public.

Moïse-Marceliano Loko. Sur la scène musicale nationale, ce nom n’est pas encore vraiment connu. Pourtant, il faudra compter avec lui dans les mois à venir. Ce jeune artiste qui ne manque pas de talent fera parler de lui à travers la sortie de son premier album en début d’année prochaine. Pour l’instant, il ne souhaite pas dire grand-chose du fruit de son labeur. La primeur et les surprises y contenues sont réservées à ses fans et au public. Pourtant Moïse-Marceliano Loko, plus connu sous le nom d’artiste « Prince Loko » n’est pas apparu ex abrupto sur la scène musicale. Il fait son petit bonhomme de chemin depuis des années. C’est le genre de personne qui épouse la philosophie selon laquelle « le bien ne fait pas de bruit ». Choriste depuis son enfance au sein de l’église du christianisme céleste, il a également roulé sa bosse dans quelques groupes musicaux de la place avant de fonder avec ses amis, « Le son du gospel », un groupe atypique qui s’illustre souvent lors des manifestations religieuses.
L’université polytechnique internationale Obiang N’guéma M’Bassogo lui doit sa toute première chorale. A peine admis dans cet établissement privé d’enseignement supérieur, Moïse-Marceliano Loko a soumis un projet de création d’une chorale des étudiants qui a été validé par les responsables. Sous sa houlette, une cinquantaine d’étudiants de diverses nationalités ont ainsi mis sur pied un groupe qui forçait l’admiration, selon les témoignages. Leur passion pour la musique va les amener à composer « l’hymne Orageu » en l’honneur de leur centre de formation.
Pour mieux comprendre la passion de Prince Loko pour la musique, il faut s’en référer à sa famille. Fils d’Etienne Loko et d’Irène Soumaho, il s’est vu inoculer le virus musical depuis les entrailles de sa mère. Dire de lui qu’il est le fils d’un musicien, c’est peu dire. Son père Étienne Loko n’est pas seulement un grand artiste gospel de l’église du christianisme céleste avec déjà trois albums à son actif, il est aussi un des tout-premiers maîtres de chœur de cette communauté religieuse. Communauté dont le rapport à la musique et aux instruments fait l’unanimité. « Au sein de l’église, l’histoire retient son nom, car c’est le seul maître de chants dont la chorale a gagné le trophée international initié à l’endroit des chorales par le prophète pasteur fondateur de l’église », raconte avec fierté son fils.
Du père, mais aussi de sa mère, le jeune artiste en pleine éclosion tient son talent. Sa génitrice, malgré l’âge, est demeurée fidèle à sa passion pour le chant et continue d’être choriste. Ce précieux héritage aidant, Prince Loko a entrepris de chercher sa propre voie. A sa passion pour la salsa, il a associé, le slam. Pour ses amis, il est donc un « Salséro-slameur ». Mais l’artiste, lui n’a pas innové par caprice ou par plaisir. « Après avoir parcouru la musique de façon générale, je me suis dit qu’il faut que je choisisse une variété avec laquelle on puisse me reconnaitre désormais dans le monde », laisse-t-il entendre. « J’ai décidé de mettre ma touche pour que même quand je vais descendre sur le marché international, l’on puisse, en m’écoutant, savoir que ça, c’est de l’Afrique. C’est cette touche qui fait de mon œuvre, une œuvre tradi-afro-cubaine », révèle-t-il. Des mots, il est déjà passé à l’acte avec son premier album de douze titres dont le lancement est prévu pour le 5 janvier 2019. Un tout salsa que Prince Loko réserve comme un cadeau de Nouvel an à ses fans et à tous ceux qui, pendant des années, ont attendu d’avoir en main son œuvre.