La Nation Bénin...
Annoncé comme un grand moment de partage, le lancement officiel, samedi 13 juin dernier à Cotonou du single « Solution ? Nouvelle conscience» de l’artiste Jolidon Lafia s’est voulu bien plus. C’était tout simplement une occasion pour des Béninois de différentes couches sociales, de s’exprimer pour l’avènement d’une autre conscience, sans doute plus citoyenne.
Ce que beaucoup ont apprécié à l’occasion du lancement de single «Solution ? Nouvelle conscience» de Jolidon Lafia, samedi dernier, c’est, au-delà de l’initiative elle-même, le contenu du texte proposé par l’artiste. «Il faut respecter notre devise. Béninoise, Béninois, recentre-toi, tu fleuriras et le Bénin aura des bourgeons. C’est l’unique solution», dit le refrain. Tandis que le texte lui-même énonce que «dans le pays tout le monde se plaint, ça ne va pas, tout le monde fait semblant… Pour gouverner autrement, il faut élire autrement nos gouvernants. Il faut transformer le Bénin par la vertu et le travail…». Ces mots de l’artiste résonnent forts, ont confessé certains et pour eux, il faut désormais les intégrer et travailler pour. C’est en fait ce que l’artiste appelle comme certains, « la nouvelle conscience».
Et au sujet de cette conscience, il appréhende le rôle de l’artiste qu’il est bien au-delà du chant. Il s’agit « de travailler pour un Bénin meilleur », révèle Jolidon Lafia et à ce propos, nul ne saura de trop. Une telle philosophie comme on peut l’imaginer, n’a pas laissé le public présent sans interrogation. Beaucoup de questions ont été posées, notamment en rapport avec le contexte politique actuel. Et là-dessus, il faut retenir deux réponses essentielles de l’artiste. La première, c’est qu’il ne s’agit nullement de jeter la pierre aux gouvernants actuels qui, dit-il, ont pu en dix ans faire ce qu’ils pouvaient. La seconde réponse et c’est sans doute la plus intéressante, c’est que Jolidon Lafia n’a pas nié qu’il est entrain de porter le même message que l’ancien Premier ministre Pascal Irénée Koupaki. Seulement nuance l’artiste, il ne s’agit pas de militantisme, mais d’une concordance de vision entre ce probable candidat à la magistrature suprême en 2016 et lui. Il faut donc y lire, insiste-t-il, l’engagement citoyen d’un artiste qui n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai.