La Nation Bénin...
“Enfants
de l’orage” est le nouveau clip issu du dernier album “A deeper ocean” de Maë
Defays. Il s’agit d’une ballade acoustique composée par l’artiste, dit-elle,
“en hommage a` mes ance^tres africains et caribe´ens réduits en esclavage”.
Tourné en Guadeloupe et à Cotonou au Bénin, le clip «Enfants de l’orage» met en scène une danseuse guadeloupéenne et un danseur béninois communiquant à travers leur art, de part et d’autre de l’océan Atlantique, magnifie miss Defays. Tout un symbole, traduction des racines de cette artiste métisse originaire des îles et de la métropole française, et dont l’œuvre est très métissée elle aussi. “En Guadeloupe, j'ai voulu tourner dans différents lieux symboliques : l'ancienne prison d’esclaves de Petit-Canal et son figuier maudit aux racines impressionnantes, la plage située près du cimetière d’esclaves de Capesterre, et l’emblématique cimetière de damiers noirs et blancs de Morne-a`-l’eau”, confie-t-elle à propos de son dernier clip disponible sur Youtube et autres plateformes de streaming. Autant de lieux significatifs qui trahissent l’attachement de Maë Defays à ses racines noires. Dans “Enfants de l’orage”, Maë Defays avoue se connecter à ses ancêtres antillais et parle du racisme et de l’héritage de la colonisation.
Eclectisme
Avec une œuvre, à mi-chemin entre le soul, la pop et le jazz, la chanteuse et guitariste, brouille les pistes quant à ses influences musicales. Et multiplie les genres musicaux avec également le funk, la bossa-nova, tout en puisant dans le hip-hop et l'afrobeat. Ajouté à cela un sens inné du groove, caractéristique de son œuvre plutôt jazzy.
Ce qui fait de la musique de Maë Defays un cocktail enchanté et ensoleillé, en sus d'une musique pop enveloppante, chaleureuse, qui transporte de l'Afrique au Brésil en passant par les Antilles. Une diversité culturelle qui s’explique aisément par l’univers musical dans lequel a grandi Maë Defays : avec un père qui jouait du saxophone à la maison, et une mère qui a été danseuse de Salif Keita, puis attachée de presse spécialisée dans la world music et la musique antillaise. Et l’on se doute qu’écouter Michael Jackson, Beyonce, Amy Winehouse, Lorie ou Britney Spears, peut justifier cet éclectisme chez elle. Ce qui n’est pas sans impacter ses orientations musicales, outre que, “Le Bénin où vit ma mère”, est également pour elle source d’inspiration.