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Palais impérial et arène de la Gaani à Nikki: Le chantier évolue à grands pas

Culture
Le portique d’accès envisagé pour donner toute la solennité au nouveau palais et à la nouvelle arène Le portique d’accès envisagé pour donner toute la solennité au nouveau palais et à la nouvelle arène

De symboles forts et expressifs pour lui permettre de mériter son statut de berceau de la civilisation baatonu et boo, Nikki en avait besoin. Bientôt, elle sera dotée d’un nouveau palais impérial et d’une nouvelle arène de la Gaani. Avec les travaux de construction en cours, la rénovation de cette cité historique est donc amorcée.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 06 oct. 2023 à 02h27 Durée 4 min.
#Palais impérial #arène de la Gaani à Nikki

Les travaux en cours sur le site de construction du palais impérial et de l’arène de la Gaani à Nikki connaissent une évolution perceptible et dynamique. Il y a seulement quelques jours, le taux d’évolution du chantier était estimé à 16 %. Mais aujourd’hui, il a beaucoup progressé, les ouvriers travaillent sans désemparer sur le site. Jeudi 28 septembre dernier, jour de la Gaani 2023, ils étaient encore à l’œuvre.

S’agissant de la construction du palais, Varissou Souayibou, directeur général de l’Agence nationale des patrimoines touristiques (Anpt), fait savoir que les travaux sont déjà au niveau du plancher avec le portique d’accès, la résidence du Sinanboko, la salle des tambours et trompettes sacrés, puis la salle d’audience. Quant à l’arène, les ouvriers sont occupés par les travaux de ferraillage au niveau de la fondation.

Objectif Gaani 2024

 

L’une des originalités, ce sera la construction du portique d’accès. D’aspect monumental, il se veut une véritable entrée à la mesure de la grandeur de la culture baatonu et boo. Les travaux sont prévus pour durer 16 mois. Quant au projet, il est divisé en deux parties. La première à ériger sur 5 ha est destinée aux infrastructures, puis la seconde sur 15 ha, est réservée aux activités agricoles et à la plantation des arbres sélectionnés afin d’assurer des revenus à la cour impériale.

Le maire Roland Gounou Lafia Joseph constate avec satisfaction l’évolution du chantier. « Au bout de sept mois, l’entreprise en charge de la construction joue convenablement son rôle », fait-il observer. « Notre arène est devenue exiguë, alors que les cavaliers ont envie de faire des cavalcades. Il n’y a pas assez d’espace. C’est à juste titre que le gouvernement a opté de construire le palais et une arène dignes du nom. Que le gouvernement et son chef en soient remerciés », poursuit-il.

Exposant, lors de la Journée mondiale du tourisme, les grands projets touristiques du gouvernement, Babalola Jean-Michel Hervé Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts explique : «Nous avons la reconstruction du palais impérial de Nikki et de l’arène de la Gaani dont les travaux sont déjà en cours. Cette dynamique s’inscrit dans la volonté de redonner son faste et son luxe à cette cité historique. Ainsi, Nikki pourra désormais accueillir les différentes délégations venues de tous les horizons pour faire allégeance à l’empereur. Les fils et filles de la diaspora, les touristes et curieux seront plus heureux de participer à la Gaani. Avec la célébrité de la Gaani qui va au-delà des frontières nationales, il serait plus avantageux d’accompagner l’évènement en aménageant les infrastructures qui font son charme, en les rendant plus accueillantes et attrayantes ».

La construction d’une arène pour la Gaani permettra, assure-t-il, de disposer d’un théâtre de verdure d’une capacité de 1 500 places assises, cadre propice pour une meilleure expression de la diversité culturelle du Barutem. « On fera tout pour que l’arène de la Gaani soit disponible pour la Gaani 2024. Même si tout n’est pas encore prêt, si l’arène l’est, elle accueillera la prochaine édition de l’évènement », a promis le ministre, s’engageant ainsi à porter une attention particulière au projet.

Le Bénin est désormais dans la dynamique de valoriser son histoire et sa culture. Ces patrimoines culturels et touristiques étant dans un état d’exiguïté qui contrastent avec leur réputation sous régionale, le choix de les reconstruire à un autre emplacement n’est pas l’œuvre du hasard. Le souci du gouvernement est de les préserver, pour en faire de véritables pôles touristiques modernes.

Pour la Gaani, il a déjà engagé les démarches pour qu’elle soit inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco. Il s’agit d’en faire un évènement d’attraction sous régional et mondial afin de lui donner la place qu’elle mérite. C’est cette vision qui justifie également les aménagements et rénovations en cours.