La Nation Bénin...
Les acteurs culturels ouest-africains en
conclave à Ouidah depuis le jeudi 29 février dernier à l’occasion d’un Boot
camp dans le cadre du projet Art in west Africa se séparent ce jour. Au bout de
cinq jours de travaux et d’activités, master class, communications et
conférences leur ont permis de débattre de la dynamisation de la compétitivité
des industries culturelles et créatives (Icc).
Le conclave des acteurs culturels
ouest-africains au Centre culturel de rencontres internationales (Ccri) John
Smith de Ouidah est à l’actif du Centre culturel Korè dans le cadre du projet
Art in west Africa (Awa). Au cœur des échanges, la dynamisation de la
compétitivité des industries culturelles et créatives (Icc) le long de la
chaîne de valeurs (création, production et diffusion) dans les 16 pays
d’Afrique de l’Ouest. Ce topic a été au cœur du programme Acp-UE culture. Avec
le projet Awa, près de 160 initiatives culturelles ont été soutenues depuis le
lancement du programme le 11 décembre 2020. 335 acteurs du secteur culturel et
créatif des pays concernés ont aussi bénéficié de développement de compétences
à travers l’organisation d’activités de renforcement de la compétitivité́ de
la production artistique ouest-africaine notamment en entrepreneuriat culturel
et éducation à l’image. C’est donc au terme de l’initiative que se tient la
rencontre de Ouidah faite de master class, communications et conférences au
profit de 60 personnes venues des 16 pays de l’Afrique de Ouest à travers un
Boot camp du jeudi 29 février au lundi 4 mars.
L’évènement est d’une grande importance pour
l'essor des acteurs culturels de la région, apprécie Florent Couao Zotti,
conseiller technique du ministre en charge de la Culture. Aussi, met-il en
lumière « la nécessité de doter ces acteurs d'outils conceptuels essentiels
pour la valorisation de leurs initiatives ». Il voit onc à travers la rencontre
du Ccri, « le signe tangible d'un dynamisme croissant dans le secteur culturel,
ouvrant la voie à de nouvelles opportunités économiques ». Daffe Mamou, directeur
du Centre culturel Kôrè du Mali, témoigne de l’engagement européen et africain
dans ce projet novateur. «La résilience du programme face aux défis, notamment
ceux posés par la pandémie de Covid-19 » est un acquis salutaire, selon lui.
«Un écosystème entrepreneurial culturel a émergé, favorisant la
professionnalisation des jeunes artistes et la pérennisation de leurs activités
», se réjouit-il par ailleurs.
Camille Segbinde, comme les autres
bénéficiaires est heureux d’avoir été de la cohorte. Il est satisfait des
enseignements qui s’en dégagent autant que des expériences enrichissantes. Ce
lauréat a été soutenu sur son projet de valorisation des panégyriques claniques
du Sud du Bénin, preuve de la diversité et la richesse des initiatives
soutenues par Awa. Sophie Renaud, représentante de l’Institut français de
Paris, insiste sur l'impact durable du programme Awa. Elle souligne «
l'importance du réseautage dans la création de liens durables entre les acteurs
culturels ouest-africains ». Grâce à Awa, un espace de communication
professionnel a été créé, permettant un partage continu d'informations et de
ressources entre les bénéficiaires, relève-t-elle. Ce Boot camp sera aussi un
moment de découverte du patrimoine touristique de Ouidah et des palais royaux
d’Abomey. Il marque la fin d'une étape importante pour les industries
culturelles ouest-africaines avec de nouvelles perspectives pour le
renforcement des liens de collaboration, de la vitalité et la compétitivité du
secteur dans la région.