La Nation Bénin...
Président du culte Vodun du département de l’Ouémé,
membre du comité des rites Vodun du Bénin et membre du Musée international
Vodun dont le chantier est presque achevé à Porto-Novo, Sètondji Ado
Adanklounon soutient que la réussite du président de la République Patrice
Talon, en termes de réalisations lors de ses deux mandats, repose sur le fait
qu’il a su reconnaitre et valoriser le culte Vodun et les traditions
ancestrales du Bénin. Lire son interview.
La Nation : Quelle appréciation faites-vous des réalisations du président Patrice Talon dans le secteur de la culture dans l’Ouémé en général et Porto-Novo en particulier ?
Sètondji Ado Adanklounon: Le président Patrice Talon a montré qu’il est un Béninois à 100 %. Je le dis parce qu’il a touché la racine du Bénin, basée sur le Vodun. Ce sont ceux qui veulent détruire notre patrimoine qui considère le Vodun comme un fétiche, un faux dieu. Nous, notre Dieu c’est le Vodun. C’est grâce au Vodun que nos aïeux ont pu se connecter à Dieu. Par cette connexion, ils ont duré sur cette terre. Ils ont mené leur vie de façon paisible et sans aucun trouble. Mais si Patrice Talon a pu réussir plus que tous les autres présidents du Bénin depuis 1960, c’est parce qu’il a reconnu et valorisé le Vodun. Porto-Novo, et l’Ouémé ont bénéficié de plusieurs réalisations pendant ses deux quinquennats. Nous avons eu le Musée international du Vodun dont la livraison du chantier est imminente, l’organisation du Festival des masques à Porto-Novo, la construction du temple Sokè à Malawi dans la commune d’Adjarra et la réalisation de l’arène du Vodun dont le domaine est déjà apprêté au niveau de l’ex-siège de l’Assemblée nationale se trouvant juste à l’entrée du Pont de Porto-Novo. C’est du jamais vu ! Ces réalisations présentent beaucoup d'avantages pour nous fidèles du culte Vodun autrefois laissés pour compte et que certains appelaient satan c’est-à-dire diable. Nous, fidèles du Vodun sommes aujourd’hui honorés. Nos chants, danses et manifestations sont mis désormais en lumière. Ce que les gens ne savent pas est que nos fidèles n’ont pas choisi de rentrer dans le Vodun eux-mêmes. Ils sont ethniquement de cette religion endogène et nos ancêtres les ont choisis à cet effet. Mais ils constatent qu’ils ne sont pas considérés une fois initiés à la pratique du culte Vodun. Cette situation agit sur la mentalité de nos fidèles qui pensent que nos aïeux les ont égarés. Patrice Talon a désormais mis un terme à ce mauvais cliché de la société sur le Vodun et ses fidèles. Le Vodun est à l’honneur aujourd’hui grâce au chef de l’Etat. Ce regain de reconnaissance représente beaucoup pour nous.
Vous êtes donc d’avis avec ceux qui pensent que Patrice Talon a réussi son mandat?
Les mots me manquent même pour bien qualifier cette
réussite. Nos temples Vodun ont été valorisés par le président Patrice Talon.
La belle preuve, il était ce mardi 29 juillet à la cour impériale de Nikki où
il a rencontré l’empereur. Avant sa descente, le comité des rites Vodun y était
et nous avons visité l’empereur et le premier ministre de la cour. On leur a
promis que le président de la République passera. L’arène de la Gaani est déjà
réalisée et le palais du roi sera également chose faite. Je suis heureux de ce
voyage du président Patrice Talon à Nikki. Car, le président a ainsi honoré la
promesse faite à l’empereur par le comité national des rites Vodun. Le
président Patrice Talon est un homme de parole, quand il promet il le fait.
J’aime sa marque.
Outre le volet culturel, le succès du chef de l’Etat est remarquable dans tous les autres domaines. Je vais insister surtout sur les réalisations en matière d’infrastructures routières dans toutes les communes. Ma visite récente dans le septentrion où j’ai parcouru Djougou, Kouandé, Nikki et autres communes, a été très facile. On a roulé avec aisance et sans aucune tracasserie. Au retour, j’ai rejoint facilement Savè, puis Kétou et enfin Porto-Novo. Quand les gens disent que ce n’est pas la voie qu’on va manger, ils oublient qu’avec des routes bien tracées, on peut tout faire et la vie est plus facile.
Quelles doléances avez-vous au niveau de la pratique du culte Vodun à Porto-Novo ?
Patrice Talon a vraiment réussi. Nous fidèles du culte Vodun, on ne cessera jamais de le remercier. Il faut que son successeur qui viendra en 2026 puisse lui emboiter le pas. Ce successeur doit prendre l’exemple sur le président Talon en optant pour la valorisation du Vodun pour que le succès caractérise aussi son mandat. Car, avant que les êtres vivants n’arrivent sur terre, il y avait la nature. Le Vodun que nous adorons est fondé par nos aïeux qui ont existé dans un passé lointain. Ils se sont transformés en un objet que nous vénérons. Chaque ethnie a son Vodun. Aucune ethnie ne peut adorer le Vodun de l’autre. C’est pour cela que nous voulons que le président Patrice Talon parle en son temps à son successeur pour que la célébration du Vodun soit une continuité. C’est cela notre souci actuel : l’après-Talon.
Que diriez-vous pour conclure ?
Le Vodun n’est pas un diable. Avant nos enfants ont peur du Vodun parce qu’ils estiment que c’est quelque chose qu’on doit fuir. Avec l’érection du Musée international du Vodun à Porto-Novo, tous les Vodun, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, y seront représentés, y compris les Vodun de l’étranger. Ce qui veut dire que le Vodun n’est pas une mauvaise chose sinon il n’y aurait pas la construction de ce grand musée international et le projet de l’arène à Porto-Novo.
Mieux, Patrice Talon a honoré les fidèles du culte Vodun
en promettant de partir à la fin de son second mandat et de ne pas confisquer
le pouvoir. Cela veut dire que celui qui est pour le Vodun ne va jamais faire
quelque chose qui peut susciter la guerre pour son pays. Celui qui est pour le
Vodun doit tout faire pour que la paix puisse régner dans son pays. Nous allons
prier pour lui pour qu’il vive longtemps et qu’il puisse donner des conseils à
son successeur afin qu’il poursuive la même dynamique de valorisation de la
chose ancestrale.
Sètondji Ado Adanklounon, président du culte Vodun de l’Ouémé