Programme d'assainissement pluvial des villes secondaires: 232,7 milliards F Cfa pour assainir des communes

Les inondations, et d’une manière plus globale les changements climatiques, constituent un frein au développement durable des collectivités territoriales. Tant ils détruisent les résultats pourtant tangibles de certains projets. Dès lors, il est nécessaire de tenir grand compte de ces maux dans la planification pour le mieux-être des communes. Dans cette perspective, le Programme d’assainissement pluvial des villes secondaires (Papvs), d’un montant global de 232,7 milliards F Cfa dont 23 milliards F Cfa sur le budget national, a été lancé, mardi 22 octobre à Cotonou. Prévu pour être mis en œuvre dans les communes de Porto-Novo, Ouidah, Bohicon et Abomey, le Papvs a pour ambition principale d’assainir le cadre de vie des populations urbaines d’une part, et d’autre part de renforcer leur résilience face aux inondations dues aux changements climatiques.

Ces objectifs principaux incluent la réhabilitation des systèmes de drainage, la construction de nouveaux caniveaux et bassins de rétention, ainsi que la sensibilisation des populations locales à l'entretien des infrastructures. Ce projet implique les autorités locales, des Ong et des partenaires financiers, et s'inscrit dans une perspective de développement durable. Les défis à surmonter concernent notamment le financement durable et l'engagement des communautés pour la pérennité des actions mises en place.

De manière concrète, le Papvs permettra de construire quatre collecteurs primaires et secondaires et d’aménager cinq rues pavées et bitumées à Porto-Novo. A Ouidah, ce sont huit collecteurs primaires et secondaires qui sont prévus ainsi que 14 rues pavées et bitumées alors que Bohicon sera dotée de quatre collecteurs primaires et secondaires et bénéficiera de six rues pavées et bitumées. Dans la commune d’Abomey, huit collecteurs primaires et secondaires seront réalisés, de même que huit rues pavées et bitumées. Sur un autre volet du programme, chacune des villes concernées obtiendra la construction de plusieurs modules de classe, de latrines, de forages d’eau potable et sera dotée de kits de lavage des mains.

Satisfaction

Ces prévisions qui découlent des trois composantes du programme seront mises en œuvre avec célérité et rigueur. C’est du moins l’assurance donnée par les différents acteurs impliqués dans le Papvs. A en croire Ranti Akindès, directeur général de la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (Sirat), ce sont au total 40 km de collecteurs et 31 km de voiries, ainsi que de nombreuses infrastructures sociocommunautaires qui seront réalisés. Il a insisté sur la nécessité d’impliquer les communautés dans la réalisation du programme pour le renforcement des impacts. « Les populations seront sensibilisées sur l’hygiène et l’assainissement pour la cohésion sociale », a-t-il indiqué.

Tout heureux de ce qui sera bientôt des acquis pour les communes, Antoine Djédou, maire d'abomey  exprime sa reconnaissance au gouvernement. « Ce programme constitue une initiative d’une importance capitale pour le développement de nos villes », reconnait l’autorité communale, au nom de ses pairs. Selon lui, le Papvs s’impose comme une réponse pour renforcer la résilience des villes et renforcer les capacités dans la gestion des inondations. Ces derniers aspects intégrés dans le programme réjouissent Robert Masumbuko, représentant pays de la Banque africaine de développement (Bad). « Je suis très heureux pour les dimensions relatives des changements climatiques… Je voudrais exhorter les experts à aller vite », a-t-il déclaré, avant d’annoncer l’imminence de plusieurs projets dans des secteurs vitaux, comme celui de l’eau potable, pour impacter de nombreuses communes.

Toutes ces actions contribuent à l’atteinte du développement durable qui est un axe majeur du Programme d’action du gouvernement (Pag). En le rappelant, Yamal Tabé Gbian, directeur adjoint de cabinet du ministre du Cadre de vie et des Transports (Mcvt), fait comprendre que ce n’est plus seulement Cotonou qui bénéficie d’infrastructures durables. « L’action du gouvernement s’est déployée progressivement sur tout le territoire national avec méthode », fait remarquer le représentant du ministre qui mentionne la réduction des impacts négatifs des changements climatiques et l’aménagement équilibré dans une gouvernance transparente du territoire■