Afrique de l’Ouest / Forum régional de la société civile: La Bad engage les Osc dans la finance verte
Economie
privé sur les priorités de développement, notamment la résilience climatique
La quatorzième édition du Forum régional de la société civile pour l’Afrique de l’Ouest s’est ouverte, ce jeudi 9 novembre à Cotonou. La Bad sonne l’engagement des Osc dans la mobilisation des financements du secteur privé pour la résilience climatique et la croissance verte sur le continent.
Par
Claude Urbain PLAGBETO, le 10 nov. 2023
à
10h35
Durée 3 min.
#La Bad engage les Osc
#la finance verte
Partenaires de proximité des communautés à la base, les Organisations de la société civile (Osc) sont appelées à se tourner vers le secteur privé et les multinationales pour se familiariser avec les outils financiers privés innovants. La quatorzième édition du Forum régional de la société civile pour l’Afrique de l’Ouest qui se tient, les 9 et 10 novembre, à Cotonou, réaffirme la nécessité de leur réelle implication dans la mobilisation des financements privés pour relever les défis de la transition vers une économie verte et résiliente au climat. Organisé par la division de la Société civile et de l’Engagement communautaire de la Banque africaine de développement (Bad), avec l’appui financier du Fonds fiduciaire de la coopération économique Corée - Afrique (Koafec), cet événement réunit des experts de la Bad, des leaders de la société civile, des représentants gouvernementaux et de la communauté économique régionale. « Ces assises constituent une étape importante dans nos efforts communs de promotion et d’accélération de la croissance verte dans la sous-région et sur l’ensemble du continent africain », estime la vice-présidente Mariam Chabi Talata. Procédant à l’ouverture des travaux, elle s’est réjouie du choix porté sur le Bénin pour abriter ce forum. Il s’inscrit dans le cadre d’une série de forums régionaux organisés en 2023 sur le thème général : « Engager la société civile dans la mobilisation des financements du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique », en alternance avec le Forum continental de la société civile de la Banque, organisé tous les deux ans, précise Zéneb Touré, manager de la division de la Société civile et de l’Engagement communautaire de la Bad. A l’en croire, la création de ladite division en 2007 a induit des « changements significatifs » au sein de la banque panafricaine, avec l’implication des Osc dans le dialogue de la Banque avec les pays, les politiques et projets financés.
Partage
« Depuis 2009, nous ne faisons plus rien sans la société civile et nous faisons tout avec elle », renchérit Robert Masumvbuko, responsable du bureau pays de la Bad au Bénin. « La Banque commence à mobiliser des ressources colossales ; elle est capable de le faire davantage avec la société civile », assure-t-il. « Les modèles de gouvernance, le déficit budgétaire creusé dans les économies par la crise du Covid-19, la crise financière mondiale, la crise sécuritaire et le changement climatique ont engendré la raréfaction des financements, paralysant de ce fait la mise en œuvre des plans d’action des Osc », selon Julien Comlan Agbessi, coordinateur régional du Réseau des plateformes d’Ong d’Afrique de l’Ouest (Repaoc). La région fait face à des défis liés à la maîtrise de la croissance démographique, à la préservation des écosystèmes des dommages causés par l’activité humaine, à la protection des droits humains, aux contextes politiques et institutionnels des pays et à la mise en place d’un développement durable, signale-t-il. Outre les échanges sur les meilleures pratiques et les opportunités de mobilisation des financements du secteur privé, le forum permet de discuter de la position à adopter par l’Afrique lors de la vingt-huitième Conférence des parties sur le climat de l’Onu (Cop 28) qui se déroulera du 30 novembre au 12 décembre prochain à Dubaï, aux Émirats arabes unis. L’Afrique qui subit de plein fouet les effets du changement climatique, bien que contribuant le moins aux émissions de gaz à effet de serre, doit avoir une « voix forte et unifiée » à cette occasion, préconise Beth Dunford, vice-président en charge de l’agriculture, du développement humain et social à la Bad.