La Nation Bénin...
Ce lundi 2 octobre, démarrent les manifestations de Benin
Cashew Week visant à mettre en lumière les potentialités et perspectives de la
filière cajou. Occasion pour TechnoServe et les autres parties prenantes de
faire le bilan du projet BeninCajù qui vient à terme en décembre.
Panels de discussions sur les avancées et défis de la
filière cajou, expositions-ventes de produits dérivés, rencontres entre acteurs
nationaux et étrangers, démonstration culinaire à base d’amande, de pâte, de
farine de cajou et autres sous-produits du cajou… Benin Cashew Week prend son envol ce matin au
Palais des congrès de Cotonou avec un menu riche et varié.
L’événement se déroule du 2 au 4 octobre sur le thème « Le
cajou du Bénin, une opportunité de croissance pour le Bénin et l’Afrique ».
Quelque 500 acteurs y sont attendus.
En prélude à ce voyage dans le monde de cette spéculation,
deuxième culture d’exportation du Bénin après le coton, les membres du comité
d’organisation étaient face à la presse, vendredi 29 septembre dernier, pour
présenter les tenants et les aboutissants et décliner l’agenda de l’événement.
La chaîne de valeur cajou mérite d’être valorisée et mise
sous les feux de la rampe en considérant l’ensemble des acteurs, des
pépiniéristes aux transformateurs de noix et de pomme cajou en passant par les
producteurs, sans occulter les institutions impliquées dans son développement,
estime Sylvestre Fandohan, conseiller technique du ministre de l’Agriculture,
de l’Elevage et de la Pêche. A l’en croire, le gouvernement a mobilisé des
ressources conséquentes avec le concours de ses partenaires techniques et
financiers dont le ministère américain de l’Agriculture à travers le projet
BeninCajù mis en œuvre avec l’appui technique de l’Ong internationale
TechnoServe en partenariat avec Catholic Relief Services (Crs). La mise en
place de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz) augmente considérablement la
capacité de transformation locale des noix et offre ainsi de nouvelles
perspectives pour l’éclosion de cette filière, ajoute-t-il.
Approche holistique
L’organisation de Benin Cashew Week entre dans le cadre des
activités marquant la clôture du projet BeninCajù pour l’intégration et
l’accélération de la filière cajou, prévue pour décembre, après plus de sept
années de mise en œuvre. L’événement fait suite aux éditions successives de
Benin Cashew Day organisées depuis 2020.
« La filière anacarde du Bénin est dotée d’un potentiel
très important mais qui reste encore peu valorisé », souligne Soulé Manigui,
directeur pays adjoint de TechnoServe Bénin.
Pour Epitace Nobera, chef de mission projet BeninCajù, le
Bénin a connu une croissance progressive de la production et de la
transformation au cours des dernières années. Il salue la contribution de la
recherche à travers le développement de matériel végétal de plantation
performant, la formation des pépiniéristes, l’accès au financement des acteurs,
le développement des talents, les innovations technologiques comme CajùLabs ;
plusieurs acquis qui feront l’objet de partage et d’échange. Et les acteurs
majeurs de la filière seront distingués à l’occasion.
Avec plus de 150 000 tonnes de noix brutes produites par
an, la filière anacarde nourrit quelque 200 000 familles béninoises. Elle a été
secouée par la chute des cours mondiaux en 2018 puis la crise sanitaire de la
Covid-19 qui a perturbé les chaînes d’approvisionnement. Plusieurs unités de
transformation avaient fermé en raison de la volatilité des prix des noix
brutes et de l’absence du financement adapté?