La Nation Bénin...
La
production agricole ressort positive (+2,4 %) pour la campagne 2022-2023 et
augure de meilleures perspectives pour 2023-2024, notamment une embellie de 5,7
% de la production vivrière. Les cultures industrielles ressortiraient
également robustes, en particulier le coton et l’anacarde.
Pour
la campagne agricole 2023-2024, la production vivrière enregistrerait une
embellie de 5,7 %, selon les prévisions de la direction générale de l’Economie
(Dge, février 2024), sur la base des données de la direction de la Statistique
agricole (Dsa/Maep). La production vivrière devrait avoisiner 12 millions de
tonnes contre 11,352 millions de tonnes lors de la campagne 2022-2023 dont les
données stabilisées indiquent une progression de la production vivrière de 2,4
% par rapport à la campagne 2021-2022.
La
hausse de la production serait portée par toutes les spéculations, comme en
campagne 2022-2023 au cours de laquelle les productions de légumineuses, de
racines et tubercules et de cultures maraîchères ont fortement contribué à la
résilience de la production vivrière. Une hausse significative de 5 % serait
notée au niveau des céréales avec une production de 2,412 millions de tonnes au
terme de la campagne 2023-2024 contre 2,297 millions de tonnes en 2022-2023 où
la production a enregistré une légère chute de 0,5 % par rapport à la campagne
précédente.
La
production des racines et tubercules devrait franchir les 8 millions de tonnes
après 7,624 millions de tonnes à la dernière campagne, correspondant à une
augmentation de 6,1 %.
Les
légumineuses devraient passer de 756 087 tonnes produites lors de la campagne
2022-2023 à 782 335 tonnes, soit un accroissement de 3,5 %.
En
ce qui concerne les cultures maraîchères, la quantité produite passera de 675
188 tonnes à 714 031 tonnes au terme de la campagne 2023-2024, correspondant à
une hausse de 5,8 %.
Cultures industrielles
La production cotonnière devrait repartir à la hausse pour atteindre 612 000 tonnes au cours de la campagne 2023-2024, après la chute de 766 036 tonnes à la campagne 2021-2022 à
588
110 tonnes à celle de 2022-2023 (-23,2 %). Celle de l’anacarde est attendue à
201 052 tonnes contre 187 033 tonnes en 2022-2023 et 150 414 tonnes en
2021-2022, soit une augmentation prévisionnelle de 7,5 % après la bonne
performance de 24,3 % lors de la campagne précédente.
La
quantité produite d’ananas est envisagée à 480 167 tonnes pour la campagne en
cours contre 472 514 tonnes lors de la compagne précédente, soit une
augmentation de 1,6 % après une hausse de 16,3 % par rapport à 2021-2022.
Ces
différentes performances seraient en lien avec les effets bénéfiques de
plusieurs programmes et projets du secteur agricole, notamment le projet
d’urgence et de renforcement de la résilience des populations (Pur-Zédaga) mené
en 2023 dans 42 communes pour un montant total de 27,746 milliards F Cfa et qui
connaîtra son épilogue cette année.
Après
le coton, l’anacarde, le soja, le riz et autres spéculations, l’accent sera mis
sur deux filières à savoir le manioc et l’arachide qui bénéficieront d’une
attention particulière, en vue d’une agriculture béninoise encore plus
diversifiée, a annoncé le président Patrice Talon dans son discours sur l’état
de la nation en décembre 2023. Pour le manioc produit pour 4,35 millions de
tonnes au cours de la campagne 2022-2023, il sera question de renforcer la
productivité de cette culture dont le rendement (11,185 tonnes de racines à l’hectare
lors de la campagne 2022-2023) a chuté ces dernières années.
En
ce qui concerne l’arachide, une des principales légumineuses à graines
cultivées au Bénin (163 837 tonnes au cours de la campagne 2022-2023), elle est
ciblée pour sa transformation sur place, en vue de compléter l’offre nationale
d’huile de qualité, afin de remplacer les importations dont la qualité est
douteuse.