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Campagne agricole 2023-2024: Hausse de 5,7 % de la production vivrière attendue

Economie
La production vivrière pourrait atteindre 12 millions de tonnes au  cours de la campagne 2023-2024 La production vivrière pourrait atteindre 12 millions de tonnes au cours de la campagne 2023-2024

La production agricole ressort positive (+2,4 %) pour la campagne 2022-2023 et augure de meilleures perspectives pour 2023-2024, notamment une embellie de 5,7 % de la production vivrière. Les cultures industrielles ressortiraient également robustes, en particulier le coton et l’anacarde.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 03 avr. 2024 à 07h17 Durée 3 min.
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Pour la campagne agricole 2023-2024, la production vivrière enregistrerait une embellie de 5,7 %, selon les prévisions de la direction générale de l’Economie (Dge, février 2024), sur la base des données de la direction de la Statistique agricole (Dsa/Maep). La production vivrière devrait avoisiner 12 millions de tonnes contre 11,352 millions de tonnes lors de la campagne 2022-2023 dont les données stabilisées indiquent une progression de la production vivrière de 2,4 % par rapport à la campagne 2021-2022.

La hausse de la production serait portée par toutes les spéculations, comme en campagne 2022-2023 au cours de laquelle les productions de légumineuses, de racines et tubercules et de cultures maraîchères ont fortement contribué à la résilience de la production vivrière. Une hausse significative de 5 % serait notée au niveau des céréales avec une production de 2,412 millions de tonnes au terme de la campagne 2023-2024 contre 2,297 millions de tonnes en 2022-2023 où la production a enregistré une légère chute de 0,5 % par rapport à la campagne précédente.

La production des racines et tubercules devrait franchir les 8 millions de tonnes après 7,624 millions de tonnes à la dernière campagne, correspondant à une augmentation de 6,1 %.

Les légumineuses devraient passer de 756 087 tonnes produites lors de la campagne 2022-2023 à 782 335 tonnes, soit un accroissement de 3,5 %.

En ce qui concerne les cultures maraîchères, la quantité produite passera de 675 188 tonnes à 714 031 tonnes au terme de la campagne 2023-2024, correspondant à une hausse de 5,8 %.

 Cultures industrielles

 La production cotonnière devrait repartir à la hausse pour atteindre 612 000 tonnes au cours de la campagne 2023-2024, après la chute de 766 036 tonnes à la campagne 2021-2022 à

588 110 tonnes à celle de 2022-2023 (-23,2 %). Celle de l’anacarde est attendue à 201 052 tonnes contre 187 033 tonnes en 2022-2023 et 150 414 tonnes en 2021-2022, soit une augmentation prévisionnelle de 7,5 % après la bonne performance de 24,3 % lors de la campagne précédente.

La quantité produite d’ananas est envisagée à 480 167 tonnes pour la campagne en cours contre 472 514 tonnes lors de la compagne précédente, soit une augmentation de 1,6 % après une hausse de 16,3 % par rapport à 2021-2022.

Ces différentes performances seraient en lien avec les effets bénéfiques de plusieurs programmes et projets du secteur agricole, notamment le projet d’urgence et de renforcement de la résilience des populations (Pur-Zédaga) mené en 2023 dans 42 communes pour un montant total de 27,746 milliards F Cfa et qui connaîtra son épilogue cette année.

Après le coton, l’anacarde, le soja, le riz et autres spéculations, l’accent sera mis sur deux filières à savoir le manioc et l’arachide qui bénéficieront d’une attention particulière, en vue d’une agriculture béninoise encore plus diversifiée, a annoncé le président Patrice Talon dans son discours sur l’état de la nation en décembre 2023. Pour le manioc produit pour 4,35 millions de tonnes au cours de la campagne 2022-2023, il sera question de renforcer la productivité de cette culture dont le rendement (11,185 tonnes de racines à l’hectare lors de la campagne 2022-2023) a chuté ces dernières années.

En ce qui concerne l’arachide, une des principales légumineuses à graines cultivées au Bénin (163 837 tonnes au cours de la campagne 2022-2023), elle est ciblée pour sa transformation sur place, en vue de compléter l’offre nationale d’huile de qualité, afin de remplacer les importations dont la qualité est douteuse.