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Exécution du budget 2023: 1 815,309 milliards F Cfa consacrés aux programmes

Economie
Il est noté une hausse continue des dépenses budgétaires en lien avec le niveau des recettes et en cohérence avec les objectifs stratégiques Il est noté une hausse continue des dépenses budgétaires en lien avec le niveau des recettes et en cohérence avec les objectifs stratégiques

L’exécution du budget 2023 affiche une performance financière de 100 % pour les programmes budgétaires qui ont consommé au total 1 815,309 milliards F Cfa de crédits. 

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 12 avr. 2024 à 11h01 Durée 3 min.
#Bénin #économie

A fin 2023, les programmes budgétaires affichent une exécution de 1 815,309 milliards F Cfa, contre un montant de 1 813,368 milliards F Cfa prévu dans la loi de finances, soit environ 100 % des prévisions annuelles, selon le Rapport d’exécution (Rapex) au 31 décembre de la loi de finances 2023 (Dgb, mars 2024). En cohérence avec les objectifs de la loi de finances, cette performance traduit la bonne marche du dispositif mis en place dans le cadre de la gestion budgétaire en mode programme devenue réalité depuis le 1er janvier 2022, salue la direction générale du Budget (Dgb).

Au total, un budget de 2 346,400 milliards F Cfa a été alloué à l’ensemble des 86 programmes budgétaires et des 15 dotations pour la gestion 2023. De manière globale, les dépenses du budget général exécutées (base engagement) sont exécutées à 2 376,758 milliards F Cfa, représentant 105,5 % des prévisions annuelles. En ordonnancement, elles s’établissent à 2 340,124 milliards F Cfa, soit un taux d’exécution de 105,8 % des prévisions annuelles.

Pour les dotations budgétaires regroupant les pouvoirs publics (institutions de l’Etat), les charges financières de la dette et la couverture des dépenses accidentelles et imprévisibles s’établissent à 624,726 milliards F Cfa à fin 2023 contre une prévision annuelle de 533,030 milliards F Cfa, soit une réalisation de 117,2 %, indique le Rapex. Ce dépassement se justifie essentiellement par le paiement des intérêts de la dette, les fonds de concours mobilisés au profit du Projet de cohésion sociale des régions Nord du golfe de Guinée (Coso) rattaché à la Présidence de la République, le complément en ressources de fonctionnement pour l’achat d’équipements au profit de la Cour suprême.

 

Fonctions principales

 

Les dix principales fonctions dans l’exécution des dépenses budgétaires affichent une performance au-dessus de 85 % de leurs prévisions. Il s’agit de: Services généraux des administrations publiques, Défense, Ordre et sécurité publics, Affaires économiques, Enseignement, Protection de l’environnement, Logement et équipements collectifs, Santé, Loisirs, Culture et culte, Enseignement, Protection sociale.

En termes de poids, les affaires économiques comptent pour 28,3 % des dépenses, les services généraux de l’administration : 20,8 %, l’enseignement : 15,8 %, et le logement, l’aménagement et les services collectifs (12,1 %). Pour la Dgb, cette configuration traduit non seulement le choix du gouvernement d’orienter les ressources vers les secteurs porteurs de l’économie mais également l’homogénéité et la rigueur dans le suivi des autorisations parlementaires.

De façon transversale, les dépenses sociales prioritaires couvrant les dépenses non salariales de 14 ministères et la Présidence de la République, ressortent à 174,696 milliards sur une prévision de 170,1 milliards F Cfa, soit 102 % de la cible annuelle. Cette performance traduit, selon la Dgb, le bon suivi et la consommation des crédits destinés notamment à la prise en charge de la gratuité de la scolarisation des filles au secondaire, de l’alimentation en milieu scolaire, des bourses, de l’assainissement de base. Pour 2024, la cible pour ces dépenses relatives aux programmes et projets visant à améliorer la situation sociale des populations est fixée à 181 milliards F Cfa afin que la dynamique se poursuive.

Le Rapex au 31 décembre 2023 indique que les contributions des programmes budgétaires à la réduction des inégalités genre sont de l’ordre de 92,089 milliards F Cfa. Quant aux dépenses relatives au changement climatique, l’exécution des crédits de paiement s’établit à 545,419 milliards F Cfa, base ordonnancement, soit un taux d’exécution de 119,7% des prévisions, témoignant de l’engagement du gouvernement à relever les défis liés aux effets du réchauffement climatique.