La Nation Bénin...
La Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) accélère le rythme des réformes pour simplifier les procédures et favoriser la croissance. C’est l’objectif de l’atelier de facilitation des affaires dans l’espace UEMOA qui s’est tenu à Ouagadougou au Burkina Faso la semaine dernière, selon un communiqué de la Commission de l’institution en date d’hier lundi 27 avril.
Faire encore plus simple, encore plus rapide, pour supprimer les obstacles à la création d’entreprise, favoriser la formalisation des activités existantes et booster les investissements privés dans la région. C’est l’objectif que poursuivent actuellement les autorités de l’Union. En effet, l’atelier de facilitation des affaires dans l’espace UEMOA, organisé par la Commission de l’UEMOA en partenariat avec BizClim, a clôturé ses travaux vendredi 24 avril dernier à Ouagadougou, sur la définition de nouveaux objectifs plus ambitieux, mais toujours réalistes, à l’horizon 2016.
Selon le communiqué ayant sanctionné les travaux, les Etats membres de l’UEMOA ont résolu de poursuivre leurs efforts de simplification administrative, en offrant en particulier aux entrepreneurs des services d’enregistrement en ligne. Un des objectifs est d’engager des réformes au-delà des indicateurs traditionnels (Doing Business, World Economic Forum, Mo Ibrahim Foundation, etc.) en améliorant notamment leur classement dans le global entreprise registration index. Les services en ligne permettront de stimuler davantage la création d’entreprises, de formaliser les activités des micro-entrepreneurs, d’augmenter les revenus des Etats et d’endiguer la corruption.
Au terme de leurs travaux à Ouagadougou, les participants à l’atelier de facilitation des affaires dans l’espace UEMOA ont pu constater que les objectifs qu’ils s’étaient fixés en novembre 2012 ont été largement atteints, voire très souvent dépassés. Et à l’égard de ces progrès, de nouveaux objectifs ont été proposés par les représentants des huit Etats membres. Par exemple, la réduction au strict minimum légal du nombre d’étapes et de documents nécessaires pour créer une entreprise ; la généralisation du régime de l’entreprenant, déjà opérationnel au Bénin ; la dématérialisation des procédures de création d’entreprises, en offrant la possibilité aux usagers de soumettre leur dossier en ligne, de payer en ligne et de recevoir des certificats électroniques. Il y a également l’élargissement immédiat du travail de simplification à d’autres procédures (obtention du permis de construire, permis d’exploration minière, etc.), en fonction des priorités nationales.
Le communiqué souligne que les Etats membres de l’UEMOA ont aussi élaboré des plans de communication, pour renforcer et pérenniser leurs actions d’amélioration du climat des affaires.
La Commission de l’UEMOA pour sa part, a par ailleurs décidé de mettre en place, à travers la Cellule d’exécution du Programme régional d’amélioration des affaires (PRACA), des dispositifs de suivi de l’impact des réformes, pour décupler les échanges de bonnes pratiques et contribuer à une saine émulation entre les Etats.
Comme l’a résumé le directeur de l’industrie et de la promotion du secteur privé à la Commission de l’UEMOA, selon le communiqué, les 8 Etats membres sont «sur le bon chemin». «Notre réseau de réformateurs du climat des affaires dans l’espace UEMOA est plus que jamais mobilisé ! », rassure-t-il.
A propos de la BizClim
La Facilité Climat des affaires ACP (BizClim) est un programme du Secrétariat du Groupe des Etats ACP, financé par l’Union Européenne sur les ressources du 10e Fonds européen de développement (FED), visant à améliorer le climat des affaires et des investissements dans les régions d’Afrique des Caraïbes et du pacifique. Elle apporte un soutien aux communautés économiques régionales, aux gouvernements et aux Organisations du secteur privé, à travers l’assistance technique et l’organisation de réunions de concertation et d’affaires, ainsi que la diffusion d’informations et l’échange des bonnes pratiques. BizClim veut stimuler la réflexion dans des domaines pertinents tels que les partenariats publics-privés, la privatisation des entreprises publiques, la réduction de la pauvreté….