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Microfinance au Bénin: Du financement de la dissémination de la stratégie d’assainissement du secteur

Economie
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 30 sept. 2015 à 06h47

Le ministère en charge de la Microfinance a servi de cadre, hier mardi 29 septembre, à la 3è Session du Comité national de la microfinance (CNM). Comme principal dossier inscrit au titre de la rencontre, il y a le financement de la dissémination de la stratégie d’assainissement du secteur de la microfinance. Les participants ont aussi eu droit à la présentation de la note de conjoncture dudit secteur.

La microfinance, au regard de son importance stratégique, mobilise plusieurs acteurs. Elle vise à contribuer à la réduction sensible de la pauvreté au Bénin. Etant donné que chacun des acteurs qui sont impliqués dans le secteur, y va avec sa politique, il était urgent de travailler à l’avènement d’une structure de coordination afin d’assurer une synergie d’actions guidée par la recherche de l'efficacité. D’où la création du Comité national de la microfinance (CNM).
Ce comité, a indiqué son président et directeur de cabinet du ministre chargé de la Microfinance, Jacques Dougnon, a été mis sur pied par décret N° 2009-707 du 31 décembre 2009. Officiellement installé depuis le 6 août 2010, il comprend 13 membres dont le ministère de la Microfinance, celui de l’Economie, des Finances et des Programmes de dénationalisation, les représentants de la BCEAO, des clients, du consortium Alafia, les partenaires techniques financiers et un partenaire spécial, le PASMIF.
Ses membres ont tenu leur 3è session hier, mardi 29 septembre à Cotonou. Cette rencontre a connu pour la première fois, la présence du ministre en charge de la Microfinance, Naomie Azaria. Sept points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette session. Il s’agit, entre autres, de la présentation du CNM à travers ses attributions, son fonctionnement, ses grandes réalisations grâce à diverses études qui ont été menées, et enfin, ses perspectives. Sans oublier l’adoption du compte rendu de la 2è Session ordinaire du comité tenue le 19 juin dernier, l’exécution des tâches issues de la 2è Session ordinaire, puis le dossier de la présente session.

Un outil opérationnel et durable

Le CNM est un cadre institutionnel et un dispositif supranational opérationnel et durable chargé du suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie et du plan d’actions pour le développement de la microfinance au Bénin, et de proposer en temps réel des mesures d’adaptation permettant d’atteindre les résultats escomptés. La deuxième attribution du CNM, insistera son secrétaire administratif et directeur de la Promotion de la microfinance, Pascal Wéllé, consiste à rechercher la cohérence dans les interventions des différents acteurs dans le secteur avec d’abord, la politique nationale, puis la synergie devant exister entre eux. « L’objectif est d’assurer la supervision des programmes de développement du secteur de la microfinance dès que le document de politique est adopté», a-t-il rassuré. Il a indiqué que les décaissements à fin août 2015 sont évalués à 6 777 500 F CFA. Ce qui correspond, selon lui, à un taux de consommation de 29% sur le budget du PASMIF. «Sur le budget national, les engagements sont effectués mais nous sommes encore en attente des décaissements», a confié Pascal Wéllé. Il a justifié ce faible taux de consommation par le retard accusé dans l’adoption du document de politique.
Le ministre Naomie Azaria a alors remercié les membres du CNM qui a un rôle important à jouer dans la promotion et le développement de la microfinance au Bénin, pour tout ce qu’ils ont fait depuis plus de 4 ans. Certes, beaucoup de choses ont été faites, mais des défis restent encore à relever, a-t-elle reconnu. Au nombre de ces défis qui lui tiennent à cœur et qui constituent sa priorité, elle a évoqué l’assainissement du secteur et sa professionnalisation. «Nous avons de nombreuses structures de microfinance qui ne sont pas en règle. Que faire pour les amener à régulariser leur situation et ne pas avoir à procéder à beaucoup de casses? Parce que c’est un secteur très indispensable pour la réduction de la pauvreté», a fait remarquer le ministre, avant d’annoncer que le document de politique de la microfinance a été adopté en Conseil des ministres.