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Priorités de recherches et de développement agricole en Afrique de l’Ouest: Convenir des mécanismes de financement durable de la filière maïs

Economie
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 11 déc. 2015 à 01h21

L’atelier régional de restitution de l’étude sur le financement de la filière maïs en Afrique de l’Ouest s’est ouvert, mercredi 9 décembre à Cotonou. Il est organisé par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD), partenaire de l’Union économique et montétaire ouest africaine (Uemoa) dans la mise en œuvre des priorités de recherche et de développement agricoles de la sous-région depuis le 17 septembre 2014 pour une période de 3 ans, 2014-2016.

Au cours de ces dix dernières années, l’attention a été focalisée sur les petits agriculteurs. Des experts ont élaboré des méthodes innovantes pour améliorer leurs productivités et les entreprises se sont efforcées à mieux les intégrer dans les chaines de valeurs agricoles afin que leurs revenus soient améliorés. La production, la transformation, le stockage et la commercialisation exigent une mise à niveau pour pouvoir ensemble soutenir une économie croissante. Encore qu’il ne faudrait pas occulter la question de l’accès aux financements qui joue un rôle important dans une approche beaucoup plus globale des chaines de valeurs qui relient les agriculteurs aux marchés.

C’est dans ce contexte, a indiqué le directeur général de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab), David Arodokoun, que s’inscrit la convention entre le CORAF/WECARD et l’Uemoa pour la mise en œuvre d’une politique agricole à travers les priorités de recherches et de développement au sein de l’espace ouest africain. Parmi les priorités de recherches identifiées, David Arodokoun qui représentait le directeur exécutif du CORAF/WECARD, a fait remarquer qu’il y a celle portant sur le développement des systèmes adaptés et durables de financement de la production, de la transformation et de la commercialisation du maïs. Elle a d’ailleurs fait l’objet, a-t-il déclaré, d’une étude approfondie par le CORAF/WECARD au terme de laquelle des modèles de financement durable de la chaine de valeur maïs avaient été identifiés.

Des objectifs précis

Ainsi, au cours du présent atelier, se propose-t-il de restituer les résultats de l’étude commanditée, de prendre connaissance des observations des participants et de convenir de façon consensuelle des mécanismes de financement à promouvoir pour chaque maillon de la chaine de valeur maïs au niveau de l’Afrique de l’Ouest, en tenant compte des contraintes sur le terrain. Selon le directeur général, David Arodokoun, cette rencontre participe du souci de voir l’agriculture se transformer, de manière à réduire la pauvreté, éradiquer la famine et assurer une croissance durable et inclusive en Afrique de l’Ouest. Il a également, en sa qualité de coordonnateur du système national de recherches agricoles, remercié le CORAF/WECARD et l’Uemoa pour l’esprit de suite qui leur ont permis d’accorder l’opportunité au Bénin d’abriter cet atelier. «Il permettra de renforcer les activités du Centre national de spécialisation sur le maïs basé au Bénin dans le cadre de la mise en œuvre du programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest», a-t-il poursuivi.
Pour le gestionnaire du Programme politique, institution, marché et commerce du CORAF/WECARD basé à Dakar au Sénégal, Youssouf Camara, l’objectif de l’atelier est d’identifier les maillons porteurs de la chaine de valeur maïs et de voir le type de financement qui pourrait aider à booster leur développement dans la zone Uemoa. Les maillons dont il s’agit concernent la production, la transformation et la commercialisation du maïs. En fonction de chacun des principaux nœuds de cette chaine de valeur maïs, des modèles de financements importants et surtout pertinents seront identifiés et proposés aux décideurs des Etats membres de l’espace sous-régional, a expliqué Youssouf Camara.
L’atelier qui s’achève demain vendredi 11 décembre, tient son importance du fait que le maïs constitue aujourd’hui la principale spéculation cultivée dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Bénin. Il enregistre la participation d’une trentaine de personnes représentants les pays impliqués dans l’étude, des spécialistes de la chaine de valeurs maïs et des partenaires techniques et financiers?