La Nation Bénin...
La
troisième édition de la rentrée économique du secteur privé s'est tenue,
vendredi 24 janvier à Cotonou. Une rencontre stratégique qui a rassemblé les
présidents des chambres consulaires, les organisations patronales et différents
acteurs privés pour réfléchir aux défis et perspectives du développement
économique du Bénin.
Mobilisés
comme jamais, les acteurs économiques béninois affichent une ambition claire :
propulser l'économie nationale vers de nouveaux sommets. Entre propositions
innovantes et résolutions audacieuses, ils sont déterminés à transformer chaque
défi en opportunité pour construire un secteur privé plus compétitif et inclusif.
C’est ce qui a sous-tendu l’organisation, vendredi 24 janvier, de la troisième
édition de la rentrée économique du secteur privé.
Organisée
sous l'égide de la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin (Ccib), cette
rencontre a mobilisé les principaux acteurs économiques, des présidents des
chambres consulaires aux dirigeants des organisations patronales, en passant
par des institutions financières et des entrepreneurs. Arnauld Akakpo,
président de la Ccib, a souligné l'importance stratégique de cet événement. «
Le secteur privé béninois, principal levier de notre croissance économique,
mérite toute notre attention et notre soutien. Ensemble, nous pouvons relever
les défis économiques qui se posent à nous », a-t-il affirmé, tout en rappelant
les efforts nécessaires pour mobiliser les forces et travailler en synergie. Il
a souligné que le secteur privé est en constante évolution et sa dynamique se
nourrit de l'engagement, de la créativité et de l'innovation de ses acteurs. «
Les Chambres consulaires, les organisations patronales sont pleinement
conscientes des défis auxquels le secteur fait face et des aspirations que
portent ses acteurs pour la prospérité de notre pays », a-t-il poursuivi. Le
contexte économique actuel, marqué par des défis locaux et internationaux,
appelle à une redéfinition des priorités et des stratégies.
Les
participants ont mis en exergue l'importance d'une coopération renforcée entre
le secteur privé, les pouvoirs publics et les partenaires techniques et
financiers. Pour Imorou Sofiano, président de la Chambre des métiers et de
l'artisanat du Bénin, le secteur de l'artisanat peut être un pilier de
développement grâce à une approche basée sur trois axes majeurs. Il cite la
formation, l'accès au financement et la transition numérique et écologique. «
La synergie est notre plus grand atout », a déclaré Imorou Sofiano. Il a
également appelé à des efforts concertés pour promouvoir les savoir-faire
traditionnels tout en intégrant l'innovation dans les pratiques artisanales.
Des
perspectives ambitieuses
De
son côté, Herman Imali Djeta, président de la Chambre nationale d'agriculture
du Bénin, a plaidé pour une meilleure mutualisation des ressources et une
approche intégrée pour bâtir un secteur agricole résilient. « Nos institutions
doivent s'engager dans des chantiers ambitieux qui intègrent les écosystèmes
agricoles, artisanaux et industriels », a-t-il souligné.
Cette
édition a été marquée par plusieurs moments forts, dont la signature d'un
mémorandum relatives aux résolutions du premier symposium national sur la
formation technique et professionnelle. Cet accord met en avant des engagements
concrets pour renforcer les compétences des acteurs privés et créer un
écosystème plus performant. Les participants ont également assisté à des présentations
stratégiques sur le climat des affaires et le baromètre de l'évolution des
entreprises en 2024, ouvrant la voie aux perspectives pour 2025.
Deux panels ont permis de réfléchir sur des thématiques cruciales dont l'entrepreneuriat féminin et les modèles d'entrepreneurs béninois pour une croissance inclusive. Invité d'honneur à cette édition de la rentrée économique du secteur privé béninois, José Kwassi Symenouh, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Togo, a salué les efforts conjoints entre le Bénin et son pays pour renforcer l'intégration économique régionale. « Ensemble, nous pouvons promouvoir des infrastructures et des chaînes de valeur qui renforcent la compétitivité et la résilience de nos économies », a-t-il déclaré. Il compte sur la parfaite relation entre opérateurs économiques togolais et béninois ainsi que sur les deux chambres pour réaliser de bonnes choses. « Je propose le programme régional d'intégration des marchés agricoles primaires auquel nos deux chambres sont à la fois prenantes. Ce projet a pour objectif d'assurer la transformation durable de l'agriculture familiale au Togo et au Bénin en renforçant les pôles commerciaux sous-régionaux, les corridors de transports transfrontaliers et l'entrepreneuriat rural des jeunes et des femmes », révèle José Kwassi Symenouh. Au terme de cette rentrée économique, l'unanimité s'est faite autour de la nécessité de travailler en synergie pour bâtir une économie béninoise plus compétitive et inclusive. Les résolutions des échanges offrent une feuille de route claire pour relever les défis et transformer les opportunités en moteurs de croissance durable.