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Zone Uemoa: Des perspectives économiques globalement favorables

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Les perspectives économiques pour 2024 restent globalement favorables dans l’Uemoa, mais demeurent tributaires de la conjoncture internationale, de la situation sociopolitique et sécuritaire ainsi que des effets climatiques, selon la Bceao.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 26 janv. 2024 à 06h53 Durée 3 min.
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L’activité économique resterait dynamique au cours des prochains mois au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) projette la croissance économique à 6,5 % du produit intérieur brut (Pib) en 2024, en lien principalement avec une bonne tenue de l’activité dans le secteur tertiaire ainsi que le regain d’activité dans le secteur secondaire, consécutif à l’accroissement de la production extractive et manufacturière. 
Dans cette veine, le déficit courant s’atténuerait progressivement pour se chiffrer à 3,9 % du Pib en 2024, après 7,0 % en 2023 et 8,3 % du Pib en 2022, selon le dernier Rapport sur la politique monétaire dans l’Umoa (Bceao, décembre 2023). Cette évolution serait imputable à l’amélioration des termes de l’échange conjuguée à l’entrée en production des unités gazières et pétrolières à partir de 2024, indique le document. 
Avec l’amélioration des échanges extérieurs, le solde global de la balance des paiements ressortirait excédentaire de 874,5 milliards en 2024, après un déficit de 3 343,1 milliards en 2022 et 3 008,9 milliards F Cfa en 2023. Le taux de couverture des importations de l’Union par les réserves de change devrait remonter à 4,0 mois en 2024, après avoir baissé de 4,3 mois en 2022 à 3,5 mois en 2023.
En ce qui concerne la situation monétaire, il est attendu un financement adéquat des économies, avec un rythme de progression des crédits à l’économie qui se situerait à 10,3 % en 2024, après 12,0 % en 2023 et 14,4 % en 2022. 

Inflation en baisse

En 2024, le taux d’inflation dans l’Union est projeté à 2,5 %, après 3,7 % en 2023 contre 7,4% en 2022. Cette régression du rythme de progression du niveau général des prix serait liée à la détente des cours mondiaux des produits alimentaires et pétroliers. 
Toutefois, des risques haussiers entourent les prévisions de l’inflation. Ils sont en lien avec l’extension des zones d’insécurité dans l’Union, à la persistance de la crise politique dans certains pays de l’Union et aux conditions climatiques peu favorables. L’aggravation de l’insécurité et de l’instabilité politique dans des pays de l’Union, avertit la Bceao, pourrait affecter considérablement les circuits de distribution des produits alimentaires et créer des déplacements massifs des populations, avec pour conséquence une diminution de la production. A cela s’ajouteraient les effets des tensions géopolitiques, notamment la crise au Proche-Orient, sur les prix des produits énergétiques.
Pour ce qui est de la gestion des finances publiques des Etats membres de l’Union, le déficit budgétaire de l’Union ressortirait à 3,8 % du Pib en 2024 après 5,3 % en 2023 et le pic de 6,7 % atteint en 2022. Cette réduction graduelle du déficit émanerait, selon la Bceao, notamment de la poursuite de la mise en œuvre des réformes liées à la modernisation des administrations fiscales et douanières ainsi que la rationalisation des dépenses publiques. Le taux d’endettement global de l’Uemoa s’établirait à 59,3 % du Pib en 2024, après 59,4 % en 2023 et 57,6 % en 2022?