Abomey-Calavi: Un jardin pour la sauvegarde de l’environnement

L’urbanisation des villes reste un sujet préoccupant avec les infrastructures qui occupent chaque jour les espaces au détriment du milieu naturel. Face à la situation, il incombe à chaque citoyen de penser à préserver l’environnement, en érigeant des infrastructures qui contribuent au développement de la cité. Ceci appelle donc à prioriser les espaces publics naturels qui visent la sauvegarde de l'environnement.

« L’importance des espaces verts dans notre environnement urbain n’est plus à démontrer. Ces espaces ne sont pas seulement des lieux de détente et de loisirs, mais également des poumons verts qui contribuent à la purification de l’air, à la régulation de la température et au maintien de la biodiversité », rappelle Franck Doho, chef de l’arrondissement central d’Abomey-Calavi, représentant le maire à la cérémonie d’inauguration. Il fait savoir que cet espace vert dénommé Dmh, en hommage à Donald Mahugnon Houessou ayant pensé le projet mais qui n’est plus de ce monde, est conçu pour être un lieu de détente avec des commodités qui font reconnecter à la nature. « Ce site avec sa diversité floristique et ses aménagements modernes offre à nos concitoyens un cadre idéal pour se détendre et profiter d’activités en plein air », confie-t-il. L’ambition des autorités locales, selon le représentant du maire, est de voir ces types d’espaces se multiplier sur tout le territoire de la commune pour le bien-être de la population.

Le jardin Dmh pour se ressourcer et se reconnecter

à la nature

« Il faut qu’on aille vers de nouvelles solutions, de nouvelles approches de développement de nos espaces qui intègrent déjà tout au début la problématique de la conservation de la nature dans nos milieux », exhorte Fréjus Thoto, directeur exécutif du Centre africain pour le développement équitable. Il précise que ce jardin n’est qu’un spécimen d’une série plus majestueuse qui verra le jour dans plusieurs autres localités les mois à venir. 

Difficultés

Fréjus Thoto se désole des difficultés foncières qui ne facilitent pas l’accès aux domaines. « Ce n’est pas facile d’identifier et d’obtenir un espace dédié à un tel projet environnemental dans un milieu purement urbain. Les priorités de nos villes sont trop vite orientées vers des infrastructures de développement et moins vers des espaces naturels », a-t-il noté. Face à cette difficulté des organisations à avoir accès aux domaines pour le développement des espaces verts, il invite les autorités locales à plus d’engagement et à la planification pour une politique favorable à l’accès au foncier. Fréjus Thoto annonce, pour les jours à venir, le développement d’un autre espace vert dans l’arrondissement de Godomey et une forêt urbaine en collaboration avec l’Université d’Abomey-Calavi. L’autre difficulté que le directeur exécutif de Aced n’a pas manqué de relever est l’entretien de l’espace.

Face à la question, Valère Hounkpatin de la direction départementale du Cadre de vie et des Transports, invite les parties prenantes à veiller à l’entretien et à une utilisation judicieuse de l’espace afin qu’il joue son rôle de façon durable et demeure un modèle pour le Bénin. « Une chose est d’avoir l’espace, mais le plus important en est l’entretien », fait-il remarquer. Pour y parvenir, il préconise l’observance des gestes d’écocitoyenneté, qui consiste à ce que les visiteurs fassent en sorte que l’espace soit toujours propre en évitant d’y laisser les déchets au sol mais en les jetant dans les poubelles. « Si nous pouvons agir de cette façon, le coût de l’entretien sera réduit et cela va nous éviter certaines maladies. C’est dans cette dynamique que le gouvernement a mis en œuvre la politique de l’amélioration du cadre de vie », a-t-il souligné■