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1er forum halieutique Bénin-Maroc: Un mémorandum d’entente et un accord de partenariat signés

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Le forum halieutique pose les bases d’un partenariat  solide et durable Le forum halieutique pose les bases d’un partenariat solide et durable

Tenu ce jeudi 15 février à Cotonou, le 1er forum halieutique Bénin-Maroc offre l’occasion aux professionnels du secteur halieutique ainsi qu’aux experts d’explorer les opportunités de collaboration aussi bien dans le secteur de la pêche, de l’aquaculture que du développement des chaînes de valeurs dans le sous-secteur. Cette vision a été matérialisée par la signature, par les ministres de l’Agriculture des deux pays, d’un mémorandum d’entente et d’un accord de partenariat dans les domaines de la pêche maritime et de l’agriculture.    

Par   Isidore GOZO, le 16 févr. 2024 à 03h03 Durée 3 min.
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Le Bénin et le royaume du Maroc amorcent une nouvelle coopération technico-économique axée sur le développement du sous-secteur des pêches, de l’aquaculture et de l’agriculture. Dans une démarche de coopération Sud-Sud, les deux pays s’engagent, la main dans la main et de manière résolue vers un dispositif de transfert de compétences mutuelles. Placé sous le thème : « Les priorités de coopération bilatérale en faveur du développement halieutique comme locomotive de l’économie bleue », le 1er forum halieutique tenu ce jeudi pose les bases de ce partenariat solide et durable, à travers la signature d’un mémorandum d’entente et d’un accord de partenariat. Le premier a pour objet, l’assistance technique en matière de formation professionnelle agricole, l’organisation professionnelle agricole et agroalimentaire, la maîtrise de l’eau, la gestion des sols et la recherche et le développement dans le domaine agricole. Le second est un accord de coopération qui vise le développement du secteur halieutique.

Gaston Cossi Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, rappelle que depuis bientôt deux ans, sur demande du Bénin, le Maroc, à travers l’Institut national de recherche halieutique, a pris l’engagement d’accompagner le Bénin dans la définition d'une nouvelle approche de développement durable de la pêche et de l'aquaculture. « C'est ainsi qu'à l'issue de différentes missions de prospection que le Maroc a effectuées au Bénin entre 2022 et 2023, des leviers et actions prioritaires pouvant contribuer au développement du secteur de la pêche, de l'aquaculture sans occulter le développement des chaines de valeur de la pêche ont été identifiés », a-t-il expliqué. 

Exploiter le potentiel de l’économie bleue

A ce titre, une dizaine d'idées de projets ont été formulées. Il s'agit entre autres de la réalisation d'une campagne d'évaluation des stocks halieutiques dans la Zone économique exclusive béninoise, l'évaluation des sites et espèces potentiels de l'aquaculture, l'aménagement d'un point de débarquement de nouvelle génération appelé Village de pêche sentinelle, le programme de restructuration de la flotte de pêche maritime artisanale, et l'amélioration des processus de transformation et de valorisation des produits issus de la pêche et d'aquaculture. « Il s'agira donc pour nous, d'œuvrer pour que sur notre façade Atlantique, l'industrie de pêche soit une activité économique vitale, source importante de revenus et de sécurité alimentaire, créatrice d'emplois à des millions de personnes et qu'elle contribue de manière significative à l'économie locale et au financement de notre économie » a souhaité Gaston Cossi Dossouhoui qui ajoute que lorsque son potentiel est bien exploité, l'économie bleue pourra apporter des réponses aux défis à court, moyen et long termes, tels que la lutte contre la perte de la biodiversité, la préservation de la compétitivité à l'ère de la mondialisation, l'atténuation et l'adaptation au changement climatique, la réduction de la pauvreté et la recherche des mesures de résilience aux pressions grandissantes sur les ressources naturelles.

Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts du royaume du Maroc, précise que cette rencontre s’inscrit dans une ambition commune de renforcer les liens et de favoriser les partenariats institutionnels et privés pour exploiter le potentiel de l’économie bleue en capitalisant les avancées, les expériences respectives des deux pays dans les différentes composantes du secteur halieutique, y compris la pêche et l’aquaculture. En impliquant les opérateurs et les professionnels, il note que cette rencontre renforce la coopération en matière de recherche halieutique et de science océanographique. Mohammed Sadiki encourage les professionnels et les experts des deux pays à saisir les opportunités offertes pour l’investissement afin de développer des partenariats et d’initier des projets économiques dans les domaines de la pêche, l’aquaculture, la valorisation et la commercialisation.