La Nation Bénin...
Tenu ce jeudi 15 février à
Cotonou, le 1er forum halieutique Bénin-Maroc offre l’occasion aux
professionnels du secteur halieutique ainsi qu’aux experts d’explorer les
opportunités de collaboration aussi bien dans le secteur de la pêche, de
l’aquaculture que du développement des chaînes de valeurs dans le sous-secteur.
Cette vision a été matérialisée par la signature, par les ministres de
l’Agriculture des deux pays, d’un mémorandum d’entente et d’un accord de
partenariat dans les domaines de la pêche maritime et de l’agriculture.
Le Bénin et le royaume du
Maroc amorcent une nouvelle coopération technico-économique axée sur le
développement du sous-secteur des pêches, de l’aquaculture et de l’agriculture.
Dans une démarche de coopération Sud-Sud, les deux pays s’engagent, la main dans
la main et de manière résolue vers un dispositif de transfert de compétences
mutuelles. Placé sous le thème : « Les priorités de coopération bilatérale en
faveur du développement halieutique comme locomotive de l’économie bleue », le
1er forum halieutique tenu ce jeudi pose les bases de ce partenariat solide et
durable, à travers la signature d’un mémorandum d’entente et d’un accord de
partenariat. Le premier a pour objet, l’assistance technique en matière de
formation professionnelle agricole, l’organisation professionnelle agricole et
agroalimentaire, la maîtrise de l’eau, la gestion des sols et la recherche et
le développement dans le domaine agricole. Le second est un accord de
coopération qui vise le développement du secteur halieutique.
Gaston Cossi Dossouhoui,
ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, rappelle que depuis
bientôt deux ans, sur demande du Bénin, le Maroc, à travers l’Institut national
de recherche halieutique, a pris l’engagement d’accompagner le Bénin dans la
définition d'une nouvelle approche de développement durable de la pêche et de
l'aquaculture. « C'est ainsi qu'à l'issue de différentes missions de
prospection que le Maroc a effectuées au Bénin entre 2022 et 2023, des leviers
et actions prioritaires pouvant contribuer au développement du secteur de la
pêche, de l'aquaculture sans occulter le développement des chaines de valeur de
la pêche ont été identifiés », a-t-il expliqué.
Exploiter le potentiel de
l’économie bleue
A ce titre, une dizaine
d'idées de projets ont été formulées. Il s'agit entre autres de la réalisation
d'une campagne d'évaluation des stocks halieutiques dans la Zone économique
exclusive béninoise, l'évaluation des sites et espèces potentiels de l'aquaculture,
l'aménagement d'un point de débarquement de nouvelle génération appelé Village
de pêche sentinelle, le programme de restructuration de la flotte de pêche
maritime artisanale, et l'amélioration des processus de transformation et de
valorisation des produits issus de la pêche et d'aquaculture. « Il s'agira donc
pour nous, d'œuvrer pour que sur notre façade Atlantique, l'industrie de pêche
soit une activité économique vitale, source importante de revenus et de
sécurité alimentaire, créatrice d'emplois à des millions de personnes et
qu'elle contribue de manière significative à l'économie locale et au
financement de notre économie » a souhaité Gaston Cossi Dossouhoui qui ajoute
que lorsque son potentiel est bien exploité, l'économie bleue pourra apporter des
réponses aux défis à court, moyen et long termes, tels que la lutte contre la
perte de la biodiversité, la préservation de la compétitivité à l'ère de la
mondialisation, l'atténuation et l'adaptation au changement climatique, la
réduction de la pauvreté et la recherche des mesures de résilience aux
pressions grandissantes sur les ressources naturelles.
Mohammed Sadiki, ministre
de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et
Forêts du royaume du Maroc, précise que cette rencontre s’inscrit dans une
ambition commune de renforcer les liens et de favoriser les partenariats institutionnels
et privés pour exploiter le potentiel de l’économie bleue en capitalisant les
avancées, les expériences respectives des deux pays dans les différentes
composantes du secteur halieutique, y compris la pêche et l’aquaculture. En
impliquant les opérateurs et les professionnels, il note que cette rencontre
renforce la coopération en matière de recherche halieutique et de science
océanographique. Mohammed Sadiki encourage les professionnels et les experts
des deux pays à saisir les opportunités offertes pour l’investissement afin de
développer des partenariats et d’initier des projets économiques dans les
domaines de la pêche, l’aquaculture, la valorisation et la commercialisation.
Le forum halieutique pose les bases d’un partenariat solide et durable