La Nation Bénin...
L’articulation maîtrisée urbanisme-mobilité,
villes-déplacements, cadre de vie-transports/logistique est incontournable pour
une ville soutenable, et nécessaire au développement durable. Telle est la
conviction exprimée par José Tonato, ministre du Cadre de vie et des
Transports, chargé du Développement durable, aux travaux de la Conférence Les
Atlas, ce 16 octobre à Paris.
« Concilier cadre de vie et transports ». Cette
problématique est devenue, selon José Tonato, une exigence d’efficience et
d’efficacité pour la performance du secteur des transports, tout en favorisant
l’amélioration durable des conditions de vie et du cadre de vie. La thématique
était au cœur de la première édition de la Conférence Les Atlas, qui se veut un
cercle de réflexion prospective pluridisciplinaire et d’actions stratégiques
ayant pour vocation de permettre aux populations de mieux se déplacer, mieux
échanger pour mieux vivre, l’accès aux moyens de transports étant un facteur de
cohésion sociale.
« Les politiques et les stratégies de transports,
ainsi que le développement des infrastructures de transports
terrestres-routiers, fluvio-lagunaires, ferroviaires-aéroportuaires, et
maritimes doivent être initiés, conçus et conduits selon les règles qui
régissent les mécanismes de développement propres, avec le but impératif de
promouvoir en permanence un développement économique sobre en carbone et résilient
au changement climatique », a déclaré à ces assises José Tonato, ministre
du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable. Il va
laisser entendre que son soutien à ces assises qui se tiennent à Paris dénote
sa volonté en sa qualité de ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé
du Développement durable, de profiter de ce Cercle de réflexion pour éprouver
l’action publique dans ces secteurs stratégiques pour le développement et
l’avenir des populations du Bénin.
Des progrès réalisés
A en croire le ministre Tonato, dès 2016, le gouvernement a
fait des infrastructures de transport un levier stratégique pour le
développement du Bénin, en mettant un accent particulier sur les
infrastructures de transport, de logistique et de commerce, en relation avec
l’ambition de transformation structurelle nécessaire pour le pays. Pour résumer
la mise en œuvre du programme de développement desdites infrastructures pendant
la période 2016-2021, il indique, entre autres, l’aménagement et le bitumage de
771 km de routes achevées, 1 385 km en cours d’exécution, 445 km en phase
d’études et d’instruction, 502 km en phase de recherche de financement, faisant
ainsi passer l’indice général du réseau routier de 46 % en 2016 à 63 % en 2020,
voire 75 % à la date d’aujourd’hui. L’ambition, au dire du ministre José
Tonato, est de relier les 77 chefs-lieux de communes par une route revêtue
avant 2026.
« Au programme du secteur routier, il faut ajouter la
rénovation, la modernisation et l’extension de l’aéroport international de
Cotonou Cadjèhoun, ainsi que des infrastructures portuaires, concomitamment à
l’amélioration de la gouvernance du Port autonome de Cotonou par sa mise en
gestion déléguée », a déclaré le patron du Cadre de vie au Bénin.
Des réformes en cours
En dépit de ces avancées appréciables, explique-t-il, des
contraintes importantes continuent d’impacter le secteur des infrastructures et
des transports et concernent notamment la faible dimension multimodale des
infrastructures, la faible organisation des services de transport, relativement
aux exigences de plateforme logistique et d’exportation nonobstant le volume
des investissements consentis, la gestion inefficace du fret routier, la
gestion approximative de la main-d’œuvre dockers, les insuffisances des
systèmes de gestion des flux de l’information de la communauté portuaire. D’où
la conduite de réformes majeures qui garantissent la durabilité de l’action de
développement à travers le second Programme d’action du gouvernement (Pag), a déclaré
José Tonato à la Conférence Les Atlas à Paris. Il s’agit de quatre réformes en
cours dans le secteur des transports à savoir la réorganisation du système de
l’entretien routier, la mise en place du système d’information portuaire, la
dématérialisation et la centralisation des données et des services, la
professionnalisation du métier de transporteur et la création du bureau
d’embauche unique de la plateforme portuaire. « J’espère retenir et
expérimenter les conclusions qui vont sanctionner les discussions des
différents panels, de niveaux aussi élevés que ceux des sommités techniques,
scientifiques et politiques qui ont été regroupées ici au chevet des transports
et du cadre de vie », a déclaré le ministre Tonato, qui soutient que les
infrastructures de qualité deviennent des réseaux structurants qui optimisent
les relations entre les pôles de développement que sont les villes, pour
favoriser la relance économique. Et la croissance économique forte et constante
est un paramètre essentiel du développement durable, tout comme la mobilité en
général est une dimension importante du développement des agglomérations, de
par l’importance des transports intra-urbains et inter urbains.