La Nation Bénin...
Démarré le 21 octobre 2024, le 21e Cours d’état-major
s’est achevé, ce jeudi 24 juillet, à l’Ecole nationale supérieure des Armées à
Porto-Novo, avec la proclamation des résultats et la remise des parchemins aux
officiers-stagiaires.
La 21e promotion du stage préparatoire à l’obtention du
Brevet de l’enseignement militaire supérieur de premier degré communément
appelé diplôme d’état-major a achevé sa formation à l’Ecole nationale
supérieure des Armées à Porto-Novo. Démarré le 21 octobre 2024, le cours a été
clôturé, ce jeudi 24 juillet, par le général de division, chef d’état-major
général des Forces armées béninoises, Fructueux Gbaguidi.
La cérémonie de clôture a été marquée par plusieurs temps
forts dont la proclamation des résultats et la remise des parchemins aux
officiers-stagiaires, au nombre de onze. Les moyennes des récipiendaires vont
de 11,10 à 14,13 sur 20. Cette promotion regroupe des officiers allant du grade
de commandant à celui de capitaine, provenant de six pays dont quatre du Bénin,
un du Cameroun, deux de la Centrafrique ; deux du Congo Brazzaville, un de la
Côte d’Ivoire et un du Mali. Les onze stagiaires ont suivi une formation d’une
durée de neuf mois au cours de laquelle ils ont appris à planifier ou à
conduire la guerre de leur niveau au sein d’un état-major. Le cours a été à la fois théorique et
pratique avec des exercices d’entrainement tenant compte des enjeux
sécuritaires de plus en plus complexes notamment dans la sous-région.
Pour le lieutenant-colonel Jean Olou, commandant l’Ensa,
l’enseignement dispensé a été centré sur l’acquisition des compétences
essentielles qu’un officier doit détenir pour travailler dans un état-major
opérationnel ou organique en tout temps. D’abord, il a été enseigné aux
officiers-stagiaires les techniques d’expression écrite et orale de même que la
méthode de raisonnement général pour leur permettre, d’une part, de maîtriser
la rédaction des principaux documents d’état-major et la prise de parole pour
défendre leur point de vue, et d’autre part, de pouvoir proposer à leurs chefs
hiérarchiques des solutions réalisables face à une situation complexe. Ils ont
eu droit ensuite à l’enseignement opérationnel focalisé sur la méthode
d’élaboration d’une décision opérationnelle tactique, appuyé par des exercices
tactiques pratiques de niveau Groupement tactique interarmes à la brigade
interarmes, avec la mise en œuvre des procédures opérationnelles en temps de
paix, de crise ou de guerre.
Aptes à planifier ou conduire la guerre
Les stagiaires ont effectué un séjour d’immersion de
quatre semaines sur le théâtre de l’opération Mirador, afin d’expérimenter le
travail dans des états-majors opérationnels, en situation réelle de guerre et
appréhender les contraintes que cela impose. Ils ont été par ailleurs préparés
à assumer les fonctions de chef de corps et à comprendre l’environnement de
travail, sur les plans national et international, devenu de plus en plus
complexe dans un monde ultraconnecté et confronté aux défis tels que le
terrorisme, la cybercriminalité, la transhumance et les migrations. Les
curricula de formation des stagiaires ont été enrichis d’un cours de Master
professionnel Etudes stratégiques, sécurité et politique de défense; grâce à la
collaboration entre l’Ensa, l’Université de Parakou à travers sa Faculté de
droit et de science politique et au soutien de la Fondation Konrad Adenauer.
Le commandant de l’Ensa se réjouit que les objectifs de cette formation soient globalement atteints. Remettant les parchemins aux récipiendaires, le général de division, chef d’état-major général des Fab, Fructueux Gbaguidi, a salué la qualité de la formation à l’Ensa, une école de référence dans la sous-région, avant d’inviter les stagiaires à exercer leurs compétences avec enthousiasme, rigueur et professionnalisme.
Ces onze officiers sont désormais aguerris à planifier ou conduire la guerre de leur niveau dans un état-major