La Nation Bénin...
Les
travaux de la 2e session ordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationale,
encore appelée session budgétaire, ont été ouverts, ce jeudi 24 octobre, au
palais des Gouverneurs à Porto-Novo. C'est ainsi parti pour trois mois
d’intenses activités, où les députés connaîtront de plusieurs dossiers dont
l’examen et le vote du projet de loi de finances gestion 2025.
C’est
reparti pour trois mois de travaux à l’Assemblée nationale. Les députés ont
épuisé leurs vacances parlementaires. Ils ont renoué avec le chemin de
l’hémicycle depuis ce jeudi, dans le cadre de la 2e session ordinaire de
l’année 2024. Les travaux ont été lancés par le président de l’Assemblée
nationale, Louis Vlavonou. Cette ouverture a été effective grâce à un quorum de
81 députés présents.
La
cérémonie a été marquée par un seul discours, celui du président de l’Assemblée
nationale, Louis Vlavonou. L’autorité parlementaire a expliqué que, comme son
nom l’indique, les travaux de cette session budgétaire seront marqués
principalement par l’examen et le vote du projet de loi de finances gestion
2025. Lequel s’établit à la somme de 3 551,005 milliards F Cfa, en hausse de 11
% par rapport à 2024. Le projet de budget de l’Etat gestion 2025 postule une
croissance de 6,8 %, en lien avec les performances attendues dans le secteur
agricole et l’expansion du tissu industriel, le secteur portuaire et le
tourisme. Par ailleurs, le gouvernement a fait le choix de ne pas créer de
nouveaux impôts ni d’augmenter le taux de ceux existants et estime à 41,5 % la
part du budget consacrée aux dépenses à sensibilité sociale, soit 1101,71
milliards F Cfa, a informé Louis Vlavonou. Conformément aux dispositions de la
loi organique n° 2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances et
aux recommandations de la Représentation nationale issues du Débat
d’orientation budgétaire tenu le vendredi 28 juin dernier, ce dossier est déjà
transmis au Parlement.
L’autorité
parlementaire se réjouit de ce que le gouvernement a pris en compte les
doléances des populations recueillies à la faveur des récentes tournées de
reddition de comptes et qui complètent celles des organisations de la société
civile exprimées en marge du Débat d’orientation budgétaire. Une telle
démarche, à en croire Louis Vlavonou, témoigne de l’importance accordée à la
transparence et à l’inclusion des acteurs non étatiques dans la planification
économique et financière du Bénin.
Le
président de l’Assemblée nationale rassure, par ailleurs, que le projet de loi
de finances gestion 2025 prévoit des ressources pour la préparation des
élections générales programmées pour 2026. Ce qui participe, estime-t-il, de la
consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin. Il reste alors à
la Représentation nationale de jouer sa partition en faisant usage de son droit
d’amendement, en vertu des dispositions de l’article 97 du Règlement intérieur
du Parlement et selon les procédures prescrites, et de procéder au vote de
cette loi de finances, dès que possible, en suivant le mécanisme mis en place
ensemble et qui a fait ses preuves en termes de célérité et d’efficience…
La cérémonie d’ouverture de la session budgétaire a connu la présence de présidents d’institutions de la République, des membres du gouvernement, du corps diplomatique et consulaire, des représentants d’organisations internationales, du préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, du maire de Porto-Novo, Charlemagne Yankoty, des sages et notables ainsi que des têtes couronnées de la capitale.
L’autorité parlementaire n’a pas manqué de rappeler les autres points inscrits à l'ordre du jour de la deuxième session ordinaire. « ... A l’ordre du jour de la présente session qui, comme à l’accoutumée, démarrera ses travaux proprement dits par la présentation de mon rapport d’activités pour la période du 1er avril au 30 septembre 2024, il est également inscrit l’examen et le vote de douze (12) autres projets de lois et de quatre (04) propositions de lois qui, dans le cadre de la poursuite des réformes engagées par le gouvernement, contribueront à moderniser les outils de gestion de notre Etat ou améliorer le fonctionnement de certaines institutions », a souligné Louis Vlavonou. L’autorité parlementaire cite entre autres : l’examen et le vote du projet de loi portant autorisation d’adhésion à l’Acte de 1991 de la Convention iinternationale de la protection des obtentions végétales (Upov), adopté à Genève, le 19 mars 1994 ; le projet de loi portant statut du barreau en République du Bénin ; le projet de loi portant autorisation d’adhésion au protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, adopté à New York le 10 décembre 2008 ; le projet de loi portant organisation de l’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales de santé humaine en République du Bénin… Le président de l’Assemblée nationale a informé que ces points annoncés sont indicatifs. Car, ils peuvent évoluer tenant compte des impératifs du gouvernement ou du Parlement qui ont concurremment l’initiative des lois. « Avec l’agenda des sessions qui est généralement chargé, je peux, sans risque de me tromper, présumer que celle qui s’ouvre ne sera pas de tout repos », a fait savoir Louis Vlavonou. Le président de l’Assemblée nationale dit vouloir compter sur le sens de responsabilité et de disponibilité habituel de ses collègues députés, afin que la moisson soit abondante à l’heure du bilan. Car, selon lui, c’est ce que le peuple béninois dont ils sont les représentants, attend légitimement d’eux■
La bravoure et le patriotisme des forces de sécurité et de défense engagées au front dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui sévit dans certaines localités frontalières au nord Bénin ont été salués par le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, dans son discours d’ouverture des travaux de la session budgétaire. La deuxième personnalité de l’Etat a saisi l’occasion pour s’incliner, une fois encore et au nom de la Représentation nationale, devant la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires du terrorisme et exprimer sa sincère compassion aux familles éplorées. Louis Vlavonou encourage les militaires et policiers déployés sur le terrain pour mener cette opération qu’il qualifie de « guerre absurde ». Il mesure le risque au péril de leurs vies qu’ils courent au quotidien pour sauver celles des autres et permettre par ailleurs au Bénin de poursuivre sa marche dans la quiétude■