Il est d’une évidence certaine que le visage physique du Bénin est en pleine mutation. Plus que visible, cela s’impose à la vue des autochtones et des visiteurs. Mais pour que ce changement soit possible, il aura fallu un déclic. Ce que Patrice Talon, président de la République appelle « un nouvel état d’esprit ». « Ces dernières années, je n’ai de cesse de souligner le nouvel état d’esprit qui caractérise désormais notre pays et nous caractérise en tant que citoyens : celui de nous laisser porter par un vent nouveau fait de détermination, d’optimisme, de rigueur, de foi en l’avenir. Cet état d’esprit, c’est celui de ne jamais renoncer face aux difficultés, mais d’y voir un motif pour amplifier nos efforts en vue de la satisfaction de nos besoins », a signifié le chef de l’Etat devant la Représentation nationale. Le nouvel état d’esprit évoqué, c’est aussi, selon lui,
« de demeurer convaincus que dans notre quête du meilleur pour nous-mêmes et davantage pour les générations futures, plus rien ne nous est impossible et que nos efforts seront couronnés par le bien-être collectif et individuel tant recherché ».
C’est cet état d’esprit qui constitue le premier socle au plan moral des changements qu’induit la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement. Les premiers fruits en matière d’infrastructures sont nombreux et changent l’image que nombre de personnes avaient du pays.
Mais de manière particulière, Patrice Talon fonde ses actions sur l’art, la culture et le tourisme. Des secteurs à fortes potentialités de développement. En cela, les initaitives foisonnent et fleurissent les unes après les autres. « S’il est un secteur qui symbolise bien le Bénin révélé en dehors de tout ce que le nouvel état d’esprit permet de réaliser, c’est celui du Tourisme, de la Culture et des Arts. Ici, chacun voit, qu’il soit sur le territoire national ou en dehors, qu’une dynamique nouvelle s’installe. Une effervescence réelle est perceptible parce que notre pays rayonne de plus en plus », se réjouit le chef de l’Etat. Loin de s’arrêter en si bon chemin, il annonce la poursuite des chantiers. « Il en sera davantage ainsi avec les réceptifs hôteliers de premier plan déjà réalisés ou en cours, les musées en construction, les infrastructures de toutes sortes dont les travaux ont démarré et qui vont définitivement donner une identité forte au secteur. Au titre de celles-ci, figure le Quartier culturel et créatif de Cotonou qui sera, je vous en donne l’assurance, une véritable attraction dans la ville», promet-il. C’est en réalité un point de convergence d’espaces dédiés à l’innovation, à la création, à la diffusion, à la consommation culturelle, à la commercialisation d’œuvres culturelles et artistiques.
Dans son architecture, cette infrastructure majeure en gestation à Cotonou est pensée comme un cluster autour de l’économie culturelle. Sa structuration intègre une logique de synergie spatiale et fonctionnelle alliant des espaces de créations artistiques, de rencontres et d’échanges entre les acteurs du monde de l’art et les publics, de diffusion et de consommation culturelle. Cette grappe d’activités créatives et marchandes offre ainsi un parcours d’interconnexion entre des pôles pluridisciplinaires délimités sous forme d’ilots thématiques.
Les unités fonctionnelles intègrent des espaces de création et de production tels que le village artisanal, les ateliers résidences d’artistes, etc, des zones dédiées à diverses activités économiques en lien avec les industries culturelles et créatives notamment les districts de galeries d’art, le pôle boutiques, le "food court", les restaurants, studios de production, incubateurs de start-up culturelles, bureaux et espaces de coworking, puis des espaces de sports et de loisirs.
Selon les prévisions, le site sera érigé sur une superficie de 12 hectares 53 ares 11 centiares. 14 grands bâtiments ou entités s’y retrouvent