La Nation Bénin...
L'Assemblée nationale a
adopté, par 90 voix pour et 19 contre,
la proposition de loi portant révision de la constitution conjointement
introduite par les députés Aké Natondé et Assan Séïbou, respectivement
présidents des Groupes parlementaires Union progressiste le Renouveau ( Up-R)
et Bloc républicain ( Br).
Le texte, au nombre de ses
innovations, crée le Sénat et fait passer désormais tous les mandats électifs, c'est- à- dire
mandats du président de la République, des membres de l'Assemblée nationale et
des membres des conseils municipaux et communaux de cinq à sept ans. Tous ces
mandats sont renouvelables une fois pour le président de la République et
autant de fois pour les deux autres acteurs politiques. Mieux, tout député ou
élu communal ou municipal qui démissionne du parti sous la bannière de laquelle
il a été élu, perd son siège. Il est remplacé par son suppléant. Cette réforme
au niveau des mandats électifs prend effet à partir des élections générales de
2026. Ce qui veut dire que la loi constitutionnelle ne concerne pas le mandat
actuel du président de la République,
Patrice Talon qui passera le témoin en
mai 2026.
Le texte constitutionnel
adopté n'a pas d'effet sur le processus électoral actuellement en cours .
Le Sénat, nouvel organe créé dans l'architecture
institutionnelle, a un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois... Il est
composé des membres de droit et des membres désignés dont l'effectif doit être
au moins de 25 membres.
L'initiative de revision
constitutionnelle vient ainsi d'être acquise par voie parlementaire telle que
prévue par la double procédure parlementaire. Le texte a franchi l'étape du
vote de recevabilité exigeant la majorité des 3/4 des députés puis
celle de l'adoption nécessitant la majorité des 4/5 des 109 membres de
l'Assemblée nationale.
La loi sur la révision constitutionnelle adoptée