La Nation Bénin...
Il
a été créé, au cours du Conseil des ministres de ce mercredi 5 février, une
société pour assurer l’exploitation du complexe hôtelier de la Marina de
Ouidah. Cette décision participe, selon le gouvernement de la promotion du
tourisme, à la suite de toutes les initiatives prises au préalable.
La
promotion du tourisme occupe une place de choix dans l’agenda du gouvernement.
Avec la décision du Conseil des ministres de ce mercredi, la Marina de Ouidah
pourra davantage être un complexe hôtelier. Des dispositions particulières sont
prises pour que cette infrastructure touristique en gestation voit le jour dans
les meilleures conditions et soit exploitée avec efficience pour une
satisfaction maximale des touristes et autres usagers.
Ainsi,
la Société d’exploitation du Complexe hôtelier de l’Atlantique est créée. Elle
aura pour principales attributions la définition et le suivi des objectifs
d’exploitation ainsi que l’identification des leviers de développement et
d’attractivité, la gestion des aspects techniques, commerciaux et
administratifs liés à l’exploitation et la définition des cahiers des charges
d’exploitation et le suivi de la performance des opérateurs. Cette structure
aura également pour missions la structuration et le suivi de la gestion
locative notamment la recherche de partenaires, la contractualisation,
l’estimation de la valeur locative et la révision des loyers, le recouvrement,
etc. La société s’occupera aussi de la gestion de l’entretien et des
réparations des biens mis en location et de la gestion contractuelle des
partenaires intervenant dans le complexe hôtelier, en l’occurrence le portage
de contrats de travail et de services.
En
fait, le complexe hôtelier de référence au sein de la Marina de Ouidah dont
l’ouverture officielle est prévue pour l’année prochaine comprendra un hôtel de
catégorie quatre étoiles d’une capacité de 130 chambres, deux restaurants, un
bar, un café et une piscine.
Le
développement d’une offre hôtelière de standing international et l’amélioration
des capacités d’accueil interviennent dans le cadre des investissements
structurants engagés afin de positionner le Bénin comme une destination
touristique de premier plan en Afrique et dans le monde.
Coordination
assurée
Le parc Pendjari, le complexe Marina, la route des pêches, la cité balnéaire d’Avlékété avec le village de vacances Club Med, le Fort portugais rénové, le Musée international de la mémoire et de l’esclavage (Mime) et les trois autres musées, la cité lacustre de Ganvié, la route des tatas… Le nombre d’infrastructures touristiques en chantier actuellement avec des investissements massifs est impressionnant. En attendant que les travaux s’achèvent, tout se met en place pour leur visibilité ; un Comité de développement touristique est créé depuis quelques semaines par le gouvernement. Cette structure s’occupe de l’analyse, la proposition, du suivi-évaluation et de l’optimisation des domaines directs et indirects concourant à l’atteinte de l’objectif du gouvernement qui est de faire de la destination Bénin, l’une des plus prisées du continent, voire du monde.
Dans
le second Programme d’action du gouvernement (Pag2), le tourisme constitue un
véritable pilier pour le développement économique. Le ministre Babalola
Jean-Michel Abimbola, compte sur la portée des infrastructures qui se mettent
en place. Prenant l’exemple de Ganvié, il informe qu’il y a beaucoup de travaux
en cours à travers la mise en œuvre d’un projet majeur. Mais des aménagements
provisoires sont faits à l’embarcadère et les services sont réorganisés.
« Aujourd’hui, nous sommes en train de nettoyer et d’assainir. Ce n’est
pas encore ce que nous voulons avoir à terme mais c’est un produit dont les
travaux ont véritablement démarré. Il en est de même pour le Plan
d’organisation spatiale déjà disponible (avec la zone d’infrastructures
publiques, la zone d’activités commerciales et des réceptifs hôteliers, les
zones d’habitation et les couloirs de circulation, etc) », explique
Jean-Michel Abimbola. Abomey, Porto-Novo, Nikki, Ouidah et d’autres villes
s’apprêtent donc à accueillir de milliers de touristes.
Une
option ferme
« Quand nous créons un hôtel, au-delà du fait que les gens viendront dans les chambres, vous imaginez toute l’économie qu’il y a autour parce qu’il faut des routes pour aller dans cet hôtel. Il faut qu’il y ait l’eau, l’électricité, l’internet. Il faut un niveau de qualité des soins de santé. Une fois que le client est là, il va manger, faire des sorties, visiter des sites. Tout ceci va directement au bénéfice des populations », avait expliqué par le passé, Jean-Michel Abimbola, ministre de la Culture, du Tourisme et des Arts. Avec certitude, il rassurait qu’aujourd’hui, « à travers le monde, il n’est plus question de douter de l’intérêt ou du bénéfice du tourisme. C’est une véritable industrie, un véritable moteur de croissance. En ce qui concerne la culture et les arts, indéniablement, vous avez vu ces derniers temps tout l’intérêt de la culture et des arts ».
La mise en œuvre de tous les projets sur la période 2021- 2026 permet de disposer d’infrastructures qui vont favoriser le rayonnement touristique national. Ce qui va augmenter la part de contribution du secteur du tourisme à la création de la richesse nationale.