La Nation Bénin...
Près
de 500 jeunes provenant de 130 pays du monde, se sont donné rendez-vous à
Cotonou pour exprimer leurs besoins et exposer la vision de la nouvelle
génération, sur divers sujets préoccupants de l’heure. Organisé par le Fonds
des Nations Unies pour la population (Unfpa), plusieurs recommandations ont
sanctionné ce dialogue mondial de la jeunesse, vendredi 5 avril dernier, à
Cotonou.
Le
Dialogue mondial de la jeunesse a connu son épilogue après deux jours de
discussions autour de plusieurs thématiques ayant trait à la vie de cette
couche de la société, qui compte pour environ 1,9 milliard des citoyens du
monde. Plusieurs recommandations sont issues de ces assises organisées par le
Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) en collaboration avec les
royaumes du Danemark et des Pays-Bas, à l’occasion des 30 ans de la Conférence
Internationale sur la Population et le Développement. On retient entre autres,
la mise en place d’un cadre juridique favorable à l’émancipation de la jeunesse
en matière de santé de reproduction, de lutte contre les violences basées sur
le genre, ainsi qu’à la protection des droits humains. A Cotonou, les jeunes
ont souhaité la prise de mesures fortes pour plus de justice sociale, pour leur
participation aux instances de prise de décisions, la protection des droits des
adolescents, une éducation gratuite pour cette couche vulnérable. Ils plaident
aussi pour la prise de mesures contre le changement climatique, pour le
renforcement des capacités des jeunes, la mise en place de fonds pouvant
contribuer à leur autonomisation.
A
la suite des représentants des Pays-Bas, du Danemark et de la Cedeao, Natalia
Kanem, directrice exécutive de l’Unfpa, a exprimé sa joie de voir autant de
jeunes réunis autour de leur avenir et de l’avenir de l’ensemble du monde. Elle
a indiqué que les résultats issus de cet événement devront être pris en compte
par les grandes instances de décisions mondiales afin que les avis des jeunes
soient de plus en plus considérés dans le but «d’orienter les systèmes de
justice sociale et d’inclusivité ». Natalia Kanem ajoute : « Nous allons
travailler sur les questions de justice sociale, d’égalité. Nous allons nous
baser au besoin sur cette nouvelle génération. J’espère que vous avez fait des
connaissances à Cotonou, que vous allez rester connectés. Connectez vos cœurs,
vos esprits, continuez à exprimer vos idées ».
Amadou
Yacoubou, directeur adjoint de cabinet du ministre d’Etat, Abdoulaye Bio
Tchané, rassure les jeunes : « Vos commentaires et recommandations seront
relayés dans tous les dialogues et réunions ultérieurs. Au regard des résultats
satisfaisants obtenus, je reste convaincu que ce premier dialogue mondial
préfigure chez la jeune génération, le renforcement de la confiance en soi, le
patriotisme, l’espérance et la foi que nous pouvons y arriver avec de
l’exigence, de la volonté et de l’engagement ».
Les
participants aux assises de Cotonou sont repartis aguerris et pleins d’espoir.
Pour Zeïnaba
Abdoulaye Maïga, de la République du Mali, ce dialogue mondial est un cadre d’échanges qui permet aux jeunes non seulement de s’exprimer mais aussi d’avoir une certaine confiance en soi. «Le dialogue est un espace de partage d’expériences, de rencontre et de réseautage », soutient Zeïnaba Abdoulaye Maïga.
A en croire Sandrine Ahouanyè, vice-présidente
du Réseau des femmes leaders africains, section du Bénin, ces assises sont un
appel à « l’action » aux jeunes. Ils doivent se dire, indique-t-elle, que «
leur voix compte, qu’ils ont aujourd’hui des compétences, et ne doivent pas
avoir peur. «L’avenir, c’est aujourd’hui, ce n’est pas demain et c’est ensemble
avec nos ainés que nous devons construire cet avenir-là», a déclaré Sandrine
Ahouanyè. Des jeunes du Royaume-Uni ont, quant eux, exprimé leur satisfaction
par rapport à cette édition du dialogue mondial de la jeunesse. Ce dialogue
leur a permis de toucher du doigt certains problèmes que rencontrent les jeunes
sous d’autres cieux, et ils espèrent qu’à travers cette initiative, les
dirigeants mondiaux écouteraient mieux la jeunesse, dirigeant du monde de demain.