La Nation Bénin...
Un
dialogue constructif entre les acteurs économiques et les collectivités locales
pour un développement local harmonieux et durable. Tel est l’objectif que vise
le dialogue patronat-communes qui s’est tenu, ce jeudi 12 décembre à Cotonou,
avec le soutien du programme PartiCiP au Del exécuté par un consortium de trois
Ong que sont Alcrer, Social Watch Bénin et Vng International.
Le
dialogue patronat-communes est l’une des recommandations du dernier salon sur
les investissements privés dans les communes. Il s’inscrit dans la vision du
gouvernement d'encourager le partenariat public-privé et de promouvoir un
développement local et inclusif dans lequel les potentialités des territoires
sont pleinement valorisées. L’initiative se veut multiacteurs. Pour sa
première, sur financement de l'Ambassade des Pays-Bas, c’est vers les
investisseurs qu’elle s’est portée, les appelant à la rescousse du
développement local. Ce dialogue se veut une aubaine pour favoriser les
synergies et les partenariats entre le secteur privé et les communes,
l’ambition étant de stimuler la croissance économique locale et d’améliorer les
conditions de vie des populations.
Le
programme sus cité croit «fermement que le modèle de développement qui convient
à nos communes doit être construit sur la valorisation des potentialités
économiques locales », dira Martin Vihoutou Assogba, président du Comité de
pilotage et de suivi. En matière de création de richesses dans les communes,
les actions de marketing territoriales ne sauraient porter des fruits sans le
secteur privé, soutient-il. « Nous sommes à une étape où la combinaison des
efforts devient un préalable indispensable, si nous voulons atteindre nos
objectifs », relève-t-il aussi. Selon lui, ce dialogue se positionne comme une
occasion pour rappeler les opportunités d’affaires qu’offrent les dispositions
du cadre juridique des Ppp, présenter aux opérateurs économiques et
investisseurs, les résultats de la première édition du salon sur les
investissements privés dans les communes et les projets des 13 communes qui y
ont pris part. Il appelle donc à trouver les espaces de collaborations nécessaires
à la construction d’un développement économique local, axé sur la valorisation
des potentialités des communes, créatrice de richesses et d’emplois.
Joseph
Cakpo, au nom de l’Association des communes de l’Atlantique et du Littoral
(Acal), se réjouit de la tenue de ce dialogue au profit des communes porteuses
d’idées de projets et à la quête d’investisseurs. « Nous savons que nos
communes disposent de richesses touristiques, économiques, culturelles, qui
n’attendent que d’être valorisées. Les enterprises présentes ici ont les
capacités de concrétiser cela», apprécie-t-il, avant de soutenir que l’Acal est
disposée à jouer sa partition pour la valorisation des potentialités
économiques des communes.
Partenariats
futurs
Ce dialogue qu’il entrevoit comme le début non seulement de synergie d’actions mais aussi de partenariats futurs, l’amène à exhorter les investisseurs à s'engager dans des projets d’investissement avec les communes. Côté investisseurs, le ton est aussi à la reconnaissance de l’utilité et de l’opportunité d’une telle rencontre. Régis Facia, vice-président du patronat apprécie le caractère inédit de cette rencontre. « Ce que nous faisons aujourd’hui est quelque chose d'extraordinaire. C'est la première fois dans l'histoire de notre pays que les collectivités locales, sous le contrôle bienveillant des pouvoirs publics, et le secteur privé, se réunissent pour parler développement ». Cela permettra donc, selon lui, de se projeter dans un avenir beaucoup plus propice et de créer de la richesse pour les collectivités. Son souhait, c’est que cette rencontre « qui a un caractère assez novateur, puisse véritablement amorcer le processus d'un vrai partenariat entre les collectivités locales et le secteur privé ». Pour réussir cette initiative, trois acteurs doivent se donner la main, rappelle-t-il. L’Etat régalien, les collectivités locales, et enfin le secteur privé. Pour ce qui est des entrepreneurs, ils se disent prêts à s’engager, mais à une seule condition, souligne Régis Facia. Il faut que les communes optent pour la bonne gouvernance.
Emile Gnonlonfoun, directeur de cabinet du ministre en charge de la Décentralisation, plaide pour que ces assises ne soient pas le dialogue d'un jour, « mais le début d'un processus durable d'échanges périodiques et de partenariats féconds entre les communes et le patronat, afin de transformer nos territoires en moteurs de croissance et en sources d'emploi et de revenus pour nos concitoyens ».