Edouard Loko, président de la Haac: « Le sérieux des députés de la Commission budgétaire m’a sidéré »

“...Le budget 2025 de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication s’élève à 3,104 milliards F Cfa. Il a connu une augmentation de près de 34 %. Ceci est dû à la volonté du gouvernement de mettre en adéquation les ressources avec la nouvelle loi organique de la Haac. Je dois dire que ce qui m’a frappé, c’est le sérieux des députés membres de la Commission budgétaire. Ce n’était pas une formalité. Ils ont lu le budget et posé des questions très pertinentes par rapport aux prévisions et aux attributions de la Haac qui n’a qu’un seul chantier, celui de la régulation pour une démocratie apaisée. Les députés se sont enquis déjà des dispositions que nous prenons pour les élections de 2026. Il y a un aspect qui intéresse les journalistes que je ne peux passer sous silence. C’est l’aide de l’Etat à la presse privée. Cela fait bientôt huit ans, voire neuf ans que les conditions et les contextes n’ont pas rassuré les autorités pour qu’elles débloquent cette aide. Je ne veux pas vendre la peau du loup avant de l’avoir tué… Je pense qu’avant la fin de cette année, nous allons avoir quelque chose dans cette aide. C’est vrai, les journalistes en ont besoin. C’est vrai la profession en a besoin. Je croise les doigts…Le dossier du Groupe de presse La Gazette du Golfe fait partie des recommandations lors des débats budgétaires de 2024. Les recommandations des députés sont toujours prises au sérieux. Nous avons informé les députés des démarches que nous sommes en train d’entreprendre par rapport à ce dossier. Je crois qu’ils sont satisfaits. Le bruit ne fait pas toujours du bien. Ce n’est pas un dossier que nous avons oublié. Dans le repositionnement sur le multiplex, la dernière décision de la Haac n’a pas enlevé la Gazette du Golfe. Ça signifie ce que cela signifie. Comme je l’ai rappelé aux députés, le gouvernement était aussi surpris que Golfe soit fermé. J’étais chargé de mission au cabinet du président de la République. Maintenant que je suis en place au niveau de la Haac, je prends connaissance du dossier. Tout cela va se résorber. Les députés que nous avons trouvés, très avenants et très exigeants par rapport à la régulation, ont globalement souhaité que les moyens soient donnés vraiment à la Haac pour faire son travail...”■